La Bohême de Puccini à l'Opéra Bastille

Après MIREILLE, c'est sans doute l'autre événement de cette saison lyrique à l'Opéra avec une oeuvre simple, vériste, très connue avec surtout Nathalie Dessay dans son premier (mais petit) rôle puccinien. 

"La Bohème, c’est le stage de la vie artistique; c’est la préface de l’Académie, de l’Hôtel-Dieu ou de la Morgue." (Mürger, préface des Scènes de la vie de bohème).

Le livret adapte "Scènes de la vie de bohème" de Murger, écrit entre 1846 et 1848. Puccini mettra en avant la fragile Mimi et son amant Rodolfo, le couple « tragique », et un couple « fantaisiste », Marcello/ Musetta, autour d'un groupe d'amis, tous artistes. Mais c'est aussi une peinture de la ville, Paris, qui fera déclarer à Debussy : « Je ne connais personne qui ait décrit le Paris de cette époque aussi bien que Puccini dans La Bohème».

L'action se déroule à Paris en 1830 et 1831.
Rodolfo, Marcello, Schaunard et Colline vivent en colocation dans une mansarde insalubre. Rodolfo est poète tandis que Marcello entretient une liaison adultère avec la belle et riche Musetta. Ils doivent payer le loyer mais ils n'ont plus un sou. Leur quotidien est bouleversé un soir par l'arrivée de leur jeune et jolie voisine surnommée Mimì. Mimì se retrouve ainsi en tête à tête avec Rodolfo. Ils tombent amoureux, font connaissance et finissent par se rendre ensemble à la soirée où Rodolfo est attendu. 

On apprend ensuite que Mimì est très malade, et que Rodolfo, par peur de devoir la perdre, se dispute régulièrement avec elle. Il chante son désespoir à Marcello sans savoir que Mimì l'écoute. Elle décide de ne plus le revoir et entame une nouvelle vie en se plaçant sous la protection d'un riche amant. 

Mimì est de retour dans la mansarde avec Musetta. Elle est au plus mal et ses minutes sont comptées. Elle finit par implorer le pardon de Rodolfo, qui le lui accorde. Et alors que tout le monde s'affaire à lui amener ce qu'elle désire, elle meurt près de Rodolfo. 

Ce 4ème opéra de Puccini nous amène d'une chambre de bonne à Montmartre, au quartier latin, au café Momus ou dans les rues de Paris, avec ses artistes désargentés, en recherche de gloire, ses filles de mauvaises vies, en plein mois de décembre, sous la neige. 
D'une histoire plus que naïve, la musique donne du souffle. Que ce soit Mimi, faible et sans doute effacée ou Musette, incarnée par Nathalie Dessay, troublante, manipulatrice et séduisante.

Le décor nous offre une merveilleuse plongée dans cette vie parisienne.

La mise en scènen'est pas nouvelle, l'oeuvre ayant déjà été présentée à l'Opéra.