Comme beaucoup de gens, j'ai été ému quand le mur de Berlin est tombé. Mais le battage ou barrage médiatique autour de la mémoire de cet événement n'entame pas mon petit pouvoir critique. Que célébrera-t-on au juste le 9 novembre 2009 ? La libération des Berlinois de l'Est emmurés depuis 1961 ? La libération des Allemands de l'Est sous le joug de la dictature communiste depuis 1949 ? Ou l'une des étapes du triomphe désormais sans partage du capitalisme le plus éhonté ? Je penche évidemment pour cette dernière hypothèse et parle donc de BARRAGE médiatique. N'oublions pas ce truisme : un mur sépare un espace donné en deux parties. Et la partie qui s'exprime aujourd'hui, sous couvert de jubilation populaire et de violoncelle rostropovitchien, c'est celle de l'Ouest avec ses BM et ses Mercedes. "De quel côté du mur la frontière rassure ? ", chante Patricia Kaas. L'industrie automobile, en tout cas, est rassurée. Elle recycle joyeusement la nostalgie des Ossies en préparant pour 2012 une Trabant électrique. Tout va bien. Le mur de Berlin a encore de beaux jours devant lui. image de usinenouvelle.com