James Cameron

Publié le 07 novembre 2009 par Olivier Walmacq

James Cameron et la productrice Gale Anne Hurd

En attendant le 16 décembre la sortie d'Avatar, voici un article relatant les débuts de James Cameron dans  le monde du cinéma ainsi qu'une petite analyse de son oeuvre.


Les débuts

Pour James Cameron, il n'y a véritablement que dans deux domaines où l'on peut raconter des histoires en images: la bande dessinée et le cinéma. Il voulait devenir dessinateur de BD, mais il a heureusement préféré le cinéma.

Cameron ne s'est jamais intéressé aux effets spéciaux jusqu'au jour où il voit 2001: l'Odyssée de l'espace. C'est pour lui une véritable expérience.
Plus tard, il découvre un livre sur "le making of" du film où il apprend toutes les techniques du chef-d'œuvre de Kubrick. C'est sa première clé pour entrer dans le monde du cinéma.

Un jour, un ami lui propose de travailler sur un court-métrage. Cameron accepte avec enthousiasme. Il s'agit d'un petit film de science-fiction de douze minutes et dont les trucages sont faits en animation image par image.
L'histoire raconte le combat entre un énorme robot extraterrestre en forme d'insecte et une machine à quatre jambes pilotée par une femme.
Cameron reprendra cette idée pour le spectaculaire combat final d' Aliens. Peu après, il se rend à la New World Pictures montrer son court-métrage à Roger Corman, le roi de la série B. Celui-ci l'embauche au poste de constructeur de miniatures sur les Mercenaires de l'espace.
C'est à la  New World que Cameron fait la connaissance de Gale Anne Hurd, la future productrice de Terminator, Aliens, Abyss et Terminator 2.
Cameron se souvient qu'il devait travailler très vite et avec un budget extrêmement réduit. Mais les débutants de la New World étaient ravis de participer à un vrai film avec leurs noms apparaissant sur le générique de fin. Rien n'était plus motivant. Le but était de décrocher une place de réalisateur en fin de parcours.

C'est ce qui arrive à James Cameron quand Roger Corman lui propose de diriger Piranhas 2, une production italienne. Sur le tournage, personne ne se comprend car pas un seul membre de l'équipe ne parle anglais, pas même le directeur de la photo qui doit souvent discuter avec le réalisateur pour la préparation de chaque plan. Peu après, Cameron tombe malade.
Il doit rester plusieurs jours dans sa chambre d'hôtel à Rome avec une forte fièvre. C'est en réfléchissant à divers projets que James Cameron voit l'image d'un homme pénétrant dans les flammes et ressortant transformé en robot.
Cette scène, qu'il voit clairement dans son esprit, sera à la base de son projet Terminator. Selon Gale Anne Hurd, cette image du robot sortant des flammes proviendrait d'un cauchemar qu'aurait fait Cameron durant sa fièvre. Cette fameuse image marque pour James Cameron le début d'une extraordinaire oeuvre cinématographique.

Les héroïnes

James Cameron pense qu'il y a déjà tellement de héros masculins au cinéma que ce n'est pas évident d'innover. Avec une femme pour héroïne, on peut retourner les vieux clichés machistes et explorer de nouveaux enjeux dramaturgiques.
Dans ses films, les femmes ont tellement d'énergie et de force de caractère qu'elles deviennent les égales des hommes, voire davantage.

La mythologie

Ecrivains, poètes et cinéastes illustrent toujours les mêmes archétypes mythologiques. Chacun habille le mythe à sa façon. Par exemple, dans Aliens, quand Ripley décide de sauver la petite fille, elle descend profondément sous terre et arrive dans un lieu ressemblant aux enfers.
Comme Orphée descendant au royaume d'Hadès pour délivrer sa bien-aimée Eurydice en déjouant la vigilance de Cerbère, le chien gardant l'entrée des Enfers. Mais Orphée échoue.
Cameron s'est permis une variation par rapport au mythe d'Orphée car Ripley, elle, parvient à sauver la fillette. Elles quittent ensuite les lieux, poursuivies par la reine des aliens, que l'on peut voir ici comme une sorte de cerbère.
Les grecs croyaient dans le fatum, dans l'idée que les dieux triomphent toujours d'un homme qui les défie. James Cameron aime montrer comment les individus peuvent ressortir vainqueurs d'un enfer, quel qu'il soit, par leur seule volonté.

la reine des aliens et Cerbère, le gardien des Enfers

La cinéphilie

On dit souvent qu'Abyss est le 2001 de Cameron et que Titanic est son Autant en emporte le Vent. Ce n'est pas vraiment étonnant car ces deux grands classiques du cinéma font partie des films préférés de James Cameron.

Abyss  et  2001


Titanic  et  Autant en emporte le Vent