Alors que les autorités, les milieux artistiques, les défenseurs du patrimoine, du paysage ou du service public se sont copieusement entredéchirés sur la localisation et le statut du nouveau Musée des beaux-arts vaudois, une discrète structure artistique fomentait dans le plus grand secret une révolution culturelle.
Donald s’est donné pour but « l’organisation d’expositions d’artistes contemporains dans des lieux inédits et la production d’éditions et de multiples en séries limitées ».
Cette structure artistique a été crée en 2004 par Robin Michel et Elise Gagnebin-de Bons. Actuellement elle occupe, elle habite plutôt, un minuscule espace dans une vitrine accrochée à l’une des colonnes situées en face de l’ancien cinéma Atlantique à la rue Saint-Pierre 4 à Lausanne.
Cet espace artistique accueille actuellement un festival d’interventions « gore » mis sur pied par Virginie Morillo. Ainsi, depuis le 23 octobre et jusqu’au 1er janvier prochain, on pourra découvrir, en plein centre ville et en pleine rue, les réalisations des cinq artistes invités.
Un concept, certes miniature, mais ouvert et accessible à tous. L’art dans la rue, que demander de plus ?
Quoi de plus ? Cela me semble évident : une tripotée de vitrines du même type, de taille variée – et pourquoi pas des grandes ? – disséminées dans la ville, juste histoire de faire venir l’art à l’Homme, plutôt que de s’entêter à traîner, parfois de manière très artificielle, l’Homme à l’art.
Un musée des beaux-arts de rue, donc. Une ville musée à ciel ouvert et un joli pied de nez à ceux qui veulent absolument transformer Lausanne en centre commercial à ciel ouvert.
Merci Donald.