Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne…
Ici pas de vignes mais des couleurs authentiques et livrées comme le numérique les a virtuellement gravées.
Le Château de Bazoches à 16h30, éclairé par un soleil rasant.
Dans l’épais des ombres funèbres,
Parmi l’obscure nuit, image de la mort,
Astre de nos esprits, sois l’étoile du Nord,
Flambeau de nos ténèbres.
Les ancêtres …
Ô fins d’automne, hivers, printemps trempés de boue,
Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue
D’envelopper ainsi mon coeur et mon cerveau
D’un linceul vaporeux et d’un vague tombeau.
Les taches blanches des charolais !
Tout n’est plein ici bas que de vaine apparence,
Ce qu’on donne à sagesse est conduit par le sort,
L’on monte et l’on descend avec pareil effort,
Sans jamais rencontrer l’état de consistance.
Que veiller et dormir ont peu de différence,
Grand maître en l’art d’aimer, tu te trompes bien fort
En nommant le sommeil l’image de la mort,
La vie et le sommeil ont plus de ressemblance.
Comme on rêve en son lit, rêver en la maison,
Espérer sans succès, et craindre sans raison,
Passer et repasser d’une à une autre envie,
Travailler avec peine et travailler sans fruit,
Le dirai-je, mortels, qu’est-ce que cette vie ?
C’est un songe qui dure un peu plus qu’une nuit.
Les spécialistes découvriront sans peine les auteurs, mais cela n’a aucune importance en fait ….