Inglourious Basterds

Par Corentino

Quand Tarantino corrige l’histoire…

Attention chérie ça va couper

Deuxième guerre mondiale, la France est occupée, les Allemands traquent les juifs et lancent la conquête du monde par le Cinéma publicitaire vantant les mérites du troisième Reich… Et comme Tarantino aime le cinéma autant qu’il déteste les nazis, il revisite l’histoire avec ces codes…
Une équipe de 12 soldats juifs sont envoyés en France occupée pour caillasser les nazis et les scalper. Programme jouissif, mais si en plus on rajoute la patte de Quentin, autant dire que c’est la grosse orgie cinématographique.

Inglourious Basterds est film bien violent, bien gore, mais surtout qui prends bien au bide comme il faut.
Une comédie sanguinolente comme ça fait plaisir de voir, inutile de vous dire de vous dire que la réalisation a été soignée aux petits oignons comme à l’accoutumée.
On trouve bien évidement ces petits plans ou ces petites saynètes, sortent d’interludes, qui permettent de sortir de temps à autre de l’histoire qui est somme tout peu à même à la gaudriole.

Pour compléter le scénario, il convient de préciser que ces gros couillons de nazis décident de réaliser la grande première du dernier film de Goebls dans le cinéma tenu par une magnifique juive (Mélanie Laurent De La Poutre) qui ne rêve que d’une chose : venger sa famille…

Mélanie De La Poutre qui joue magnifiquement bien dans ce film (comme dans tous les autres) tout comme ses petits camarades.
À noter d’ailleurs le jeu des acteurs qui est excellent, le méchant nazi n’a absolument pas volé son oscar du meilleur second rôle.

Je n’irai pas me risquer à une analyse et encore moins une interprétation des volontés de l’auteur qui serait retranscrit ici et encore moins sur les libertés prises par l’auteur concernant la partie historique du scénario… On se posera la question du devoir de mémoire un peu plus tard. Pour l’instant, le programme est au tabassage de nazis en règle.
Je vous laisserai donc livré à vous-même et à votre liberté devant cette œuvre !

Par contre, Tarentino étant loin devant le reste du monde, le N°1 de la liste des réalisateurs qui savent faire des films, si bien qu’il en est devenu un genre à part entière, je tiendrais à faire remarquer au pisse-critiques qui voient dans ce film et cette soi-disant mise en abîme… le fait que Quentin (oui depuis que je suis blogeur, je le tutoie…) a changé de métier et qu’il est devenu gestionnaire d’un cinéma à LA et critique de cinéma et que ces multiples activités ont changé son oeil et donc sa vision du cinéma et même ses rapports avec les caméras…, donc qu’ils peuvent aller pisser ailleurs.

Je doute que le coup des scalps, de l’ours juif, des croix gammées gravées à même le front, du méchant nazi qui arrache l’écran, de l’actrice allemande et de son entretien dans le bureau marque un changement entre le cinéma et Quentin…
Je ne parle même pas de la musique et de ses magnifiques petits effets et encore moins du découpage du film en chapitre comme il le fait régulièrement (là comme ça je dirais comme toujours, mais je ne suis pas certain…)

Donc non, Inglourious Basterds est bien un cru 100% pur original Tarrentino, triple distillation, 100% violence, 100% bonheur, 100% délire.

Et pour ceux ou celles qui trouvent que c’est vraiment trop violent, il est bon de rappeler, que résister ne sera jamais un crime !