« Ce qui est encore plus dangereux, c'est le pathos et la manière théâtrale avec laquelle le journal raconte les émotions » d'Anne, précisait le reportage. Et d'interroger violemment : combien de temps le Liban « restera un espace ouvert à l'invasion pédagogique sioniste » ?
Si le nom de l'école n'a pas été dévoilé pour ne pas attirer l'attention, un député du mouvement islamiste Hussein Hajj Hassan, a critiqué vivement l'établissement pour avoir tant manqué de jugement dans le choix de ses manuels scolaires. « Ces écoles, respectées, établies, enseignent la tragédie que cette fille a vécue et pourtant elles ont honte d'enseigner la tragédie du peuple libanais et celle du peuple palestinien... »
Le Hezbollah, depuis 2006, mène une guerre contre l'État juif, et a refusé de rendre les armes, en mobilisant des forces pour lutter contre la présence israélienne. Suite aux pressions, l'école a cependant décidé de ne plus recourir au manuel.
Pourtant, Omar Nashabe, journaliste et criminologue a rejeté ces arguments qu'il estime infondés : « Anne Frank n'est pas israélienne. Anne Frank fait partie de la littérature mondiale. »