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Compte-rendu du concert de General Elektriks et Jil Is Lucky, le 05/11 au Krakatoa (Mérignac)
Publié le 06 novembre 2009 par Mikatxu @crystalfrontier3C et le Krakatoa avaient concoté une belle affiche pour ce premier jeudi de novembre, avec Jil Is Lucky et General Elektriks. Le premier groupe a sorti son premier disque cette année, folk mais dont les ramifications l'emmènent bien vite ailleurs, tandis que le second a sorti "Good City For Dreamers". Il restait à voir comment ces belles promesses passaient l'épreuve du live.
Très bonne surprise, la salle est très bien remplie, ça fait toujours plaisir de voir que ceux qui font venir des groupes snt récompensés par un public nombreux. Jil Is Lucky prend possession de la scène sur le coup de 21h précises, avec donc Jil au chant et ses quatre acolytes (batterie, guitare, basse, violoncelle). Et j'ai littéralement redécouvert le disque avec cette prestation : non que l'interprétation était particulièrement différente, mais plutôt que j'ai eu le sentiment d'entendre à nouveau quelque chose que j'ai apprécié mais que j'avais un peu oublié. Les mélodies sont toujours présentes, toujours agréables et sentent le métissage des influences (folk, tziganes, post-rock par moment), et plus généralement, les ambiances ont cette faculté à se transmettre instantanément. "J.E.S.U.S.", "The Wanderer" ou "Judah Loew's Mistake" sont instantanés mais exécutés de main de maître, avec ce qu'il faut de surplus d'énergie et de foli pour être entièrement passionnants. Et sur "Hovering Machine", le groupe prouve qu'il n'hésite pas à partir en grande digression post-rock tout en restant cohérent et intéressant. Sous ses allures de blague un brin potache (les costumes sur la pochette), Jil Is Lucky cache de grandes qualités et un beau potentiel.
Le MySpace de Jil Is Lucky
La chronique du disque sur POPnews
La mise en place pour General Elektriks fut assez longue, mais on comprend vite pourquoi : présence d'un vibraphone, des claviers de RV Salters et, surtout, la présence d'un groupe complet pour supporter l'homme aux claviers, celui fait tout tout seul ou presque mais a décidé de tirer profit de la puissance de son groupe (je reconnais à la basse le chanteur du groupe Fancy). Et la présence du groupe me surprend un peu au début : au groove un peu sec du disque se substitue une belle machine de guerre, qui a mis deux morceaux à pleinement me convaincre mais démontre finalement toute sa puissance.
Mais très vite, le mélange s'avère détonnant : ça groove , ça pulse et l'enthousiasme de RV Salters derrière son clavier est communicatif (bon, ok, difficile de sauter autant qu'il le fait). La machine rythmique est une tuerie, avec un batteur à crête très puissant et rythmiquement carré. Les meilleurs titres de "Good City For Dreamers" sont tous présents : les classiques (ou en passe de l'être) "Take Back the Instant" et "Raid the Radio", le soulful "Little Lady" ou l'explosif "Helicopters" sont des titres renversants, qui donnent envie de dnser et de sauter à l'unisson avec RV Salters, lui qui ne manque jamais l'occasion de glisser un "Merci infiniment". Malheureusement, je ne connais pas son précédent disque, j'ai donc juste reconnu "Facing That Void", mais le set était convaincant de A à Z (mention spéciale pour "David Lynch Moment", brutalement funky !), et qui a rendu au Krakatoa sa vocation de volcan, tant la salle a semblé conquise !
Le MySpace de General Elektriks, le site officiel
La chronique de "Good City For Dreamers" sur POPnews