Tout le monde connaît l'histoire biblique : Salomé, fille de Hérodiade, tombe amoureuse de Jean-Baptiste qui la repousse... Pour se venger, elle demande sa tête à Hérode qui lui a promis d'exhausser un de ses souhaits en échange d'une danse (la fameuse Danse des sept voiles).
De cette légende, Strauss fait un opéra monobloc qui sera l'un de ses premiers succès dans le répertoire lyrique : il combine avec la plus grande virtuosité exotisme orientalisant et sensualité exacerbée dans un crescendo musical et dramatique, en une seule partie de 100 minutes, qui amènera le spectateur à la scène ultime où Salomé, hystérique et en plein délire érotique, avouera son amour à la tête de Jean-Baptiste (Iokanaan dans le texte) qui repose dans une bassine d'argent. Ce finale en "tête à tête", où elle baise enfin cette bouche que Jean-Baptiste lui avait refusée, et un des plus grands chefs-d'œuvre de l'histoire de la musique, d'une richesse vocale, orchestrale et dramatique jamais égalée.
Bref, vous avez compris, il faut y aller, y faut y courir ...
Alain Altinoglu : Direction musicale / Lev Dodin : Mise en scène / David Borovsky : Décors et costumes / Jean Kalman : Lumières / Jourii Vassilkov : Chorégraphie / Valerii Galendeev : Collaboration artistique
Thomas Moser : Herodes / Julia Juon : Herodias / Camilla Nylund : Salomé / Vincent Le Texier : Jochanaan / Xavier Mas : Narraboth / Varduhi Abrahamyan : Page der Herodias
Orchestre de l’Opéra national de Paris
Opéra Bastille, 20 rue de Lyon, Paris 12e, m° Bastille, les 7, 10, 13, 16, 19, 22, 25 novembre et 1er décembre, 1h40 sans entracte, 5 à 138 euros.