“Au commencement, il y a cette peinture d’Edward Hopper qu’on peut voir à Chicago. J’ai dû l’apercevoir à plusieurs reprises avant de m’en procurer une reproduction, un dimanche d’ennui. Un soir, sans intention particulière, j’ai observé la femme en robe rouge de la peinture, assise au comptoir d’un café nommé Phillies, entourée de trois hommes. Alors, çà s’est imposé à moi, sans que j’aie rien cherché. J’ai eu l’envie impérieuse de raconter l’histoire de cette femme et des trois hommes autour d’elle, et d’un café de Cape Cod. »
C’est un roman court qui oscille entre banalités et légèreté.
L’histoire colle parfaitement avec la toile d’Edward Hopper : une ambiance et une époque hors du temps, un endroit parmi d’autre à la fois anodin et particulier. Cela pourrait se passer n’importe quand, n’importe où mais c’est aussi ici et maintenant.
Le décor est empreint de passé et de présent, où se mêlent tristesse, nostalgie et anecdotes. Les dialogues sont rares, un peu monotones et emplis d’amertume. Seuls les personnages donnent un peu de couleurs au tableau et semblent créer le cadre et l’ambiance.
Les phrases et un vocabulaire simples et les expressions un peu décalées rendent la lecture agréable et fluide. On se laisse doucement porter par les pages.
Seul bémol, le style un peu plat manque quelque fois de caractère.