Heschung s'expose

Publié le 06 novembre 2009 par Leopoldine

Heschung s’expose


Du 20 au 22 novembre prochain, on va pousser les portes de l’atelier éphémère d’Heschung. Installé en plein cœur du Marais, le créateur de « souliers depuis 1934 » nous fait partager son savoir-faire, du choix des cuirs à leur découpe, du cousu Norvégien au glaçage et lève le voile sur ses secrets de fabrication.



Par Emilie-Alice Fabrizi


Heschung



Si une paire de chaussures nécessite près de deux cents opérations avant sa mise en boîte finale, Heschung y va doucement pour nous initier à l’exercice en sélectionnant les grandes étapes. A commencer par le fameux cousu Norvégien, un procédé qui assure une excellente étanchéité aux chaussures grâce à la solidité des coutures qui relient le dessus à la semelle. Seule une main de l’expert combinée à une machine spéciale permet d’y parvenir. Un duo gagnant qu’Heschung a spécialement fait venir des ateliers d'Alsace à Paris.
Première pour la maison, l’opération « pédagogique » témoigne de la volonté d’Heschung de se positionner "manufacture". En réponse aussi à la polémique suscitée il y a deux ans alors que la marque délocalisait une partie de ses ateliers en Hongrie. Une étape nécessaire expliquait alors Pierre Heschung dans une interview aux Echos, « j'ai beau fabriquer des chaussures luxueuses, Heschung n'est pas perçue comme une marque de luxe, de celles que l'on achète quel qu'en soit le prix. Je m'oriente vers la mise en place de nos propres ateliers à l'étranger. En France, je conserverai le bureau d'études ainsi que la fabrication des modèles les plus chers. »


Atelier Heschung



Pas suffisant, pour autant, pour ternir l'image de la marque bien associée à la qualité de ses cuirs. D'autant que depuis une quinzaine d'années, Heschung travaille son style autant que ses ambitions. Ni trop chics, ni trop décontractées, les chaussures homme et femme sont devenues des incontournables de la faune trendy. Et entre les modèles remixés et les nouveautés, la marque a trouvé son rythme. En témoignent les nombreux points de vente ouverts en l'espace de quelques années à Paris comme en province, sans oublier les corners dans les grands magasins, du Bon Marché à Barney's (New York) en passant par Franck & Fils, Bergdorf Goodman (New York) ou encore Isetan à Tokyo.