Une large majorité de la population mondiale attend un accord à Copenhague

Publié le 06 novembre 2009 par Kak94


Une large majorité de la population mondiale attend un accord à Copenhague

L'Observatoire de la confiance climatique d'HSBC, qui a mené pour la troisième année une enquête auprès de 12 000 personnes réparties dans 12 pays, révèle une forte attente de l'opinion à l'approche du Sommet de Copenhague. 65% de la population mondiale estime qu'un accord international sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre est « très important ».

La crise économique et financière a-t-elle altéré la préoccupation de l’opinion mondiale sur le changement climatique ? La réponse est mitigée selon les pays, mais au plan global, un tiers
des personnes interrogées (34 %) jugent que le changement climatique est l’un de leurs principaux sujets de préoccupation,  selon l’Observatoire annuel HSBC de la confiance climatique. En France, seulement 13 % des personnes interrogées ont placé le changement climatique en tête de ce classement.

Si la population mondiale a d’autres sources d’inquiétudes, plus fortes que la seule question climatique, l’enquête 2009 révèle néanmoins une forte attente en vue de Copenague . 65 % des personnes interrogées dans le monde estiment en effet  qu’un nouvel accord international de réduction des émissions polluantes est « très important ». Cette attente est particulièrement forte au Brésil (86%), au Mexique (83%) ainsi qu’en Allemagne (70%) et en France (73%). S’agissant des engagements des Etats attendus à Copenhague, 79 % des personnes interrogées souhaitent que des objectifs de réduction des émissions compris entre 50 et 80% soient respectés d’ici à 2050, voire dépassés. L'attente est particluièrement forte au Brésil (90%), à Hong-Kong (84%), en Chine (82%) et en Inde (75%).

A l’échelle mondiale, seulement 2 % des sondés jugent qu’un nouvel accord climatique « pas du tout important », mais le Mexique est cependant le seul pays à placer en tête de ses préoccupations le changement climatique, "peut-être parce que la population a conscience qu'elle subira plus sûrement les effets du réchauffement que les pays développés", note l'Observatoire. A contrario, ils ne sont que 42% aux Etats-Unis et 45% au Royaume-Uni à estimer que « le climat constitue une priorité budgétaire pour les Etats », « au même titre que le soutien aux économies nationales", tandis que les Mexicains sont 64% à partager cet avis.

Evolution de l’opinion française

Parmi les pays industrialisés, les Français sont les plus favorables à une réduction significative des émissions de CO2 (84%). De fait, l’opinion française semble avoir évolué depuis l’enquête 2008, notamment sur l’engagement personnel  à moins polluer.  Les français sont les plus nombreux à affirmer qu’ils font un effort personnel pour réduire leurs émissions de carbone, (44% - soit 16 points de plus qu’en 2008). L’année dernière, ils n’étaient en effet que 25 % à vouloir « modifier leurs décisions d’achat ou leur mode de vie » et faisaient partie des  3 pays les plus réticents à dépenser plus d’argent pour l’environnement, avec le Brésil et Kong Kong.

L’enquête 2009 révèle globalement  que l’engagement des populations pour réduire leur empreinte carbone progresse de 4 points par rapport à 2008,  pour atteindre 36%, un pourcentage qui reste néanmoins assez faible. Les mesures les plus citées sont « le recyclage, la mise hors tension des équipements électroniques et l’utilisation d’ampoules basse consommation ». Les populations restent malgré tout dans une position ambivalente : elles ne sont pas prêtes à réaliser des efforts personnels mais attendent en revanche beaucoup de leurs gouvernements et estiment à 69% qu’il est au moins « aussi important de lutter contre le changement climatique que de soutenir leur économie nationale pendant la crise ».En France, ils sont même 74% à partager cet avis. Mais au plan mondial, pour une personne sur trois, ni les organisations ni les populations ne prennent les mesures nécessaires pour lutter contre le réchauffement de la planète.