La formule des alchimistes n'opère pas toujours chez Amazon : transformer Twitter en outil commercial n'était à ce titre probablement pas une excellente idée. Ainsi, rapporte TechCrunch, une option nommée fort à propos Partagez sur Twitter a fait irruption dans les étals du marchand. En créant un lien vers un produit sur le profil du réseau social, le cybermarchand entendait probablement augmenter ses ventes.
Publicité, pollution visuelle
En outre, pour toute transaction générée depuis un lien publiée sur son compte, Amazon allait généreusement offrir une distinction à l'intéressé, qui se serait concrétisée par des réductions, bons d'achat et autres stratagèmes à gogo. Un système parfait, à une ou deux exceptions près. Tout d'abord, il faut prendre en compte qu'Amazon n'a pas fait cela dans le dos des consommateurs : un email est parvenu aux abonnés, pour leur présenter la fonctionnalité - qui nécessite évidemment que l'on soit au préalable connecté à son compte Amazon.
Le lien contenait alors ne numéro d'affilié, et lors de l'actualisation, c'était bon, vous travailliez alors officiellement à la promotion d'Amazon.
L'option Twitter n'apparaît cependant que sur les comptes activés, un chaland de passage n'aura pas cette proposition - étant donné qu'il n'en retirerait absolument rien. Et sans reconnaissance, inutile de vouloir faire du chaland et moins encore du consommateur son petit travailleur et démarcheur proactif.
Devenue pollution URL
La dérive (voire, les dérives), tout le monde les prévoit : l'utilisateur lambda qui arrose ses Followers de liens pour engranger trois francs six sous, et finit par perdre ses amis virtuels, et se retournera vers Amazon pour porter plainte, puis ayant perdu son procès finira par travailler - brièvement - chez France Telecom. [NdR : ceci est une projection, avec sa part de fictionnel...]
Mais surtout, c'est Twitter qui devient le grand perdant : Amazon va devenir le grand spammeur de ce réseau social, avant ReadWriteWeb. En profitant du système d'affiliation, qui est censé permettre aux possesseurs de blogs de générer quelques deniers sur leur activité, la question est de savoir si la Federal Trade Commission ne finira pas par mettre son nez dans cette histoire et accuser Twitter de racolage publicitaire, malgré lui.
La frontière entre annonces promotionnelles sur son profil et messages personnels amènera à une confusion tout d'abord, puis une méfiance : qui voudrait cliquer sur un lien publicitaire ?
Et qui sait ? Une désertification du réseau ?