…à ce 24 octobre 2007.
Cette journée a débuté par un éveil brusque dû à un drôle de rêve; je me voyais poursuivi par une charrue, à pied dans une tempête de neige. Vivement le son du réveil!
Puis je suis arrivé en retard au travail. Je me sens alors comme une voiture qui aurait une crevaison. Le sourire ne me vient pas facilement, il est écrasé par une tonne de culpabilité. Je suis de l’époque où la ponctualité était un devoir et le retard un péché.
Une entrevue avec un ado, un service à une collègue, quelques entrevues téléphoniques, la routine habituelle, l’impression d’être utile, ça va.
Le repas du midi avec Marlène, elle a le don de tout réparer, mon stress, mes anxiétés.
La journée s’est terminée avec les rires d’un enfant, le sourire épanoui d’une collègue. L’impression d’être utile encore, comme une maladie.
Quelques huîtres gratinées pour le souper, avec une Grolsch bien froide en canette, un délice.
Pourquoi pas une marche par cette magnifique soirée d’automne? La lune est pleine, la température fraîche. À ma gauche, le village allongé de Pointe-Lebel se mire dans la rivière Manicouagan. Celle-ci est un miroir parfait, pas la moindre ride de vague, de vent. Qu’elle est grande la beauté de ce pays; douce sa quiétude et sa tranquillité.
Les enfants jouent au hockey-boule sur la largeur de la rue. Un plus petit que les autres, leur reproche de ne jamais lui faire de passe. Des souvenirs reviennent à ma mémoire.
Je continue cette marche. À un certain moment, la lune se cache derrière de gros nuages déchirés. Un érable géant apparaît à contre-jour; pure merveille!
Un peu plus loin, je rencontre un couple de personnes âgées; ils marchent lentement, collés l’un à l’autre, comme pour se protéger du froid, ou tout simplement par amour, oui je crois bien que c’est par amour, c’est ce qu’ils dégagent.
Lo x