Je pensais ne jamais y arriver... Ce fut rude, l'une des épreuves les plus dures de ma courte vie, un rite de passage sans fin... Mais j'y suis parvenue! Oui, ce midi, à 12h04, j'ai terminé Twilight volume 3, Hésitation!
Mais tout de même... Cette résistance a quelque chose d'étrange... Un mois pour finir un livre d'une telle intensité, c'est beaucoup. Et pourtant, à chaque fois que je le sortais, les pages défilaient de plus en plus vite, sans que je n'ai besoin de sauter des paragraphes. Je me pose alors la question de savoir si cette facilité vient du fait que je m'habitue à Twilight. L'angoisse.
Cependant, je dois reconnaître que deux passages sont intéressants : la vie de Jasper et celle de Rosalie avant leur transformation. Leurs histoires sont des bouffées d'air frais au milieu de la grisaille de l'Etat de Washington, et ces insertions ne sont pas sans rappeler la composition de la Reine des Damnés. Mais bon, ça ne dure que quelques pages...
Dire que ce livre est soporifique est un euphémisme. Il m'aura fallu à moi, dévoreuse de livre, plus de quatre semaines pour en venir à bout. Alors je rappelle ici qu'il n'y a toujours que 600 pages écrites en police 14... Donc pas grand chose. Avec peu de texte, on a le choix entre deux solutions : soit le récit va vite, est très condensé, et ne laisse pas de répit au lecteur, soit il n'y a pas de récit. Et forcément, là, il n'y en a pas. Avouez que vous ne vous y attendiez pas!
Donc le troisième volume est aussi fourni que les deux précédents, voire plus! Oui, c'est possible! 500 pages de vide intersidéral, qui ne racontent qu'une seule et même chose : Bella aime Edward, mais Jacob aime Bella, et, ouh!, il se pourrait bien que Bella aime Jacob! Donc Bella s'en veut, en parle à Edward, qui se lance dans une crise de jalousie envers Jacob, tout en pardonnant à Bella ses écarts. Mais forcément, Bella s'en veut et préfèrerait bien mourir là tout de suite!
On sait, ce pitch de base qui tiendrait sur une feuille à cigarette ne remplit pas 500 pages. Pour cela, il fallut recourir à un stratagème digne de Perceval dans ses grands jours : rabacher, encore et encore, ce scénario. Oui, au bout de 500 pages, on en a marre...
Et voila. L'action s'arrête là. Cela aura en tout duré 10 pages.
Pour le reste, c'est toujours du niais ("Veille sur mon coeur, je l'ai confié à tes soins"), dans un décors des plus exquis ("Le lendemain, le ciel était gris perle").
Et pour terminer, on applaudira des deux mains, voire des pieds Black Moon, l'éditeur français de la saga, qui a le courage d'écrire en quatrième de couverture l'accroche suivante : "Stepehnie Meyer signe le troisième volet de la plus bouleversante tragédie amoureuse depuis Les Hauts de Hurlevent". Rien que ça...
Lo, va faire une pause avant la fin tout de même