Chère et belle lectrice, la réponse à toute ces questions vous sera donnée dans quelques semaines, après la tenue du grand débat national sur l'identité nationale.
Qui peut se résumer à une autre question : "Comment- peut-on être Français". Qui rappelle celle, récurrente, de la géniale fable philosophique de Montesquieu, "Lettres persanes" : "Comment peut-on être Persan ?
Montesquieu qui se moquait de la cour, du roi, des moeurs parisiennes, d'une certaine xénophobie et de l'arrogance certaine d'une élite auto-proclamée. Il faudrait aujourd'hui qu'il revienne pour commenter les moeurs de la cour, quatre siècles plus tard, et 216 ans après la fin de la monarchie en France.
Patience. Alors que la France se délite dans le chômage pandémique, dans l'abandon de ses principes fondateurs, ceux de la République, que de plus en plus de citoyens deviennent des sous-citoyens, de cette sous-France qui n'en peut plus, LA question qui s'impose aura dans quatre mois sa réponse : qu'est-ce que l'identité nationale.
Là où un Paul Vergès bâtit une MCUR pour que les Réunionnais retrouvent leur identité, Besson lance un débat. Ca aurait pu être l'inverse. Le but est le même : faire danser des leurres lumineux devant les yeux des électeurs pour leur faire oublier leur douleur quotidienne.
Comment peut-on être Français ? Persan ? Créole ? Et comment peut-on être chômeur dans un pays riche à milliards ? Et comment peut-on vivre, aimer, faire des enfants, croire en l'avenir quand sa carte d'identité ne sert qu'à pointer au Pôle Emploi ? Ce débat-là est remis à plus tard. Il paraît qu'Eric Besson réfléchit à une MCIF. Une grande maison de la culture et de l'identité française. Bâtie dans les paysages tourmentés de l'Auvergne profonde, chère au coeur de son ami Hortefeux. Ca fera sans doute débat. Mais c'est bien connu : les débats, quand il y en a un, ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça pose un problème...
François GILLET