Je le confesse, j’aime une littérature érotique.
Pas une littérature pornographique qui me rapprocherait de la mort, pas une littérature sentimentale qui joue de la répétition et des formes. Non, une littérature totalement érotique, qui se plonge dans mes désirs, les utilise et les manipule dans ses aspects les plus lumineux et les plus sombres.
Erotisme et pornographie sont proches, mais il y a beaucoup de distance entre le désir et son accomplissement. Le désir se concentre sur le possible, le potentiel, sur ce qui se dévoile et n’est qu’en germe. Un simple mouvement, une parole évocatrice et l’esprit vagabonde. Le potentiel d’une rencontre n’épuise jamais l’Autre, là où la pornographie oblige à s’y perdre. La Mort rode autour de la pornographie, il y règne un parfum de peur, comme à chaque fois que l’on est confronté à son animalité.
Erotisme et sentimental sont éloignés, mais il est aisé de les…