« Le rapport demande à Israël et à la partie palestinienne de prendre, dans un délai de six mois, toutes les mesures nécessaires en vue de procéder à des investigations indépendantes, crédibles et conformes aux normes internationales, sur les violations mentionnées. Dans le cas contraire, il recommande que le Conseil de sécurité défère la situation au Procureur de la Cour pénale internationale (CPI). »
Position palestinienne
« Nous ne devons pas permettre que notre discussion aujourd’hui ne soit qu’une occasion de plus d’exprimer notre sympathie et notre respect du droit international, a-t-il aussi déclaré. Les crimes d’Israël ont été documentés dans d’innombrables rapports de différents comités, commissions d’enquête ou missions d’établissement des faits, et pourtant rien n’a été fait pour en assurer le suivi, a-t-il estimé, rejoint par son homologue de la Jamahiriya arabe libyenne qui s’est réjoui que le rapport « offre, pour la première fois, l’occasion de mettre l’entité sioniste devant ses responsabilités ».
M. RIYAD MANSOUR, a estimé que l’adoption par le Conseil des droits de l’homme du rapport Goldstone et de ses recommandations constituait une étape significative pour la fin de la « culture insidieuse » de l’impunité qui a trop longtemps prévalu et pour que justice soit rendue au peuple palestinien.
« Je suis aujourd’hui devant vous pour vous faire part des souffrances et des doléances du peuple palestinien, qui depuis plus de quatre décennies, sous l’occupation brutale d’Israël est privé de ses droits à l’autodétermination et à la souveraineté sur sa terre et qui fait l’objet de déplacements, d’assassinats, d’emprisonnement, de destruction, d’oppression, de punitions collectives, y compris un blocus « suffisant », de confiscations de terres et de propriétés, de colonisation, de violations de ses droits fondamentaux et d’autres formes d’affront constant à la dignité humaine et à la sécurité. En plus de cela, plus de la moitié des Palestiniens vivent sans État, comme réfugiés et privés du droit au retour depuis plus de six décennies, a ajouté l’observateur.»
Position israélienne
La représentante d’Israël a dénoncé un débat « tout sauf sincère », accusant la mission d’établissement des faits d’avoir dès ses débuts eu un mandat partial avec des conclusions prédéterminées, et le rapport de porter des accusations « au mieux non corroborées, au pire fausses ».
Mme GABRIELA SHALEV (Israël) a souligné que les États ont non seulement le droit mais surtout le devoir de poursuivre ceux qui s’adonnent au terrorisme. Or aujourd’hui, plutôt que de s’attaquer au terrorisme, l’Assemblée générale, a-t-elle dénoncé, a choisi à nouveau de se détacher de la réalité. Le débat d’aujourd’hui est tout sauf sincère, a-t-elle accusé, voyant là une autre campagne contre les victimes du terrorisme, à savoir la population d’Israël.
Israël, a-t-elle dit, est engagé à agir conformément au droit international et à mener des enquêtes sur toute allégation de mauvaise conduite de la part de ses soldats. Nous croyons, a-t-elle ajouté, à la vision de deux États mais ce rapport et ce débat ne servent pas la paix. Ils compromettent tout effort visant à revitaliser les négociations et nient à Israël le droit de se défendre.
Si l’on demande à Israël de faire des concessions pour la paix, il doit obtenir les assurances que son droit à se défendre lui sera garanti. Nous devons savoir que les terroristes ne jouiront pas de l’impunité lorsqu’ils font de nos gestes de paix des armes de guerre, a conclu la représentante.
Source ONU Assemblée générale AG/10882 du 4 novembre 2009 pour lire l'intégrale
COMMENTAIRE
Quand on dit que l'histoire est importante pour comprendre ce qui anime les rivalités entre nations, nous avons le plus bel exemple. Israël est comme un alcoolique qui nie avoir un problème et souffre du « STACAUSE »**. En thérapie on parle de déni.
** Le « STACAUSE » est une expression utilisée en thérapie pour dire que notre problème est de la faute des autres. Si Israël réplique, c'est à cause (STACAUSE) des Rockets et non du fait qu’elle exerce sur la Palestine et les Palestiniens depuis 1948, une répression sauvage.