BESANÇON. Jean-Philippe Allenbach nous adresse un DROIT DE REPONSE. Mis en cause par la justice, pour avoir perçu la CMU, illégalement selon la CPAM qui a déposé plainte, il est renvoyé devant le tribunal le 5 mars (notre édition du 15 octobre).
Le militant fédéraliste s'y défend, dénonçant l'idée préconçue que la CMU soit réservée au titre de la solidarité nationale aux plus démunis de la société. « Ceci est inexact », explique M. Allenbach. « La CMU n'a jamais été, comme le pense l'opinion, une assurance-maladie gratuite réservée aux plus démunis. Elle est, si on veut bien lire la loi, destinée à tous ceux riches comme pauvres, qui n'ont pas la possibilité d'être affiliés à une autre caisse et elle est payante si les revenus annuels dépassent 9.020 €. Bon nombre de personnes aux revenus élevés y sont affiliées payant alors une cotisation de 8 % de leurs revenus.
C'est ainsi qu'une personne qui a travaillé 25 ans à l'étranger et qui revient en France pour y vivre de ses seules économies, comme c'était mon cas en 2005, n'a pas d'autre choix si elle veut être assurée que de s'inscrire à la CMU, d'autant plus que la sécurité sociale a le monopole en matière de santé. À charge ensuite pour cette personne de payer la bonne cotisation. C'est sur ce montant de ma cotisation que porte mon différend avec la sécurité sociale, cette dernière me reprochant d'avoir caché un revenu immobilier pour ne pas payer de cotisation alors que, selon moi, il était plus que compensé par la pension alimentaire versée à mon ex-femme. Je viens de demander un rendez-vous à la CPAM pour clarifier tout ça. »
Enfin, M. Allenbach conclut : « Si je fais le bilan à ce jour, j'ai versé 4 fois plus en cotisations que je n'ai reçu de remboursements maladie, contribuant ainsi par ma présence à la réduction du déficit de la sécu. »