Payer les fumeurs pour qu’ils arrêtent de fumer !

Publié le 05 novembre 2009 par Chris2bel

Payer les fumeurs pour qu’ils arrêtent de fumer, c’est la grande et belle idée relayée par le site Doctissimo.fr le 12 février, parce qu’en plus, il paraît que ça marche.

Bon, si ça marche, je me dis que je dois lire l’article. Après tout, on ne sait jamais.

L’article décrit une expérience menée dans une très grosse entreprise aux Etats-Unis (Général Electric). Deux groupes de fumeurs candidats à l’arrêt ont été créés. Aux deux groupes, on a donné les traitements habituels pour arrêter de fumer : patchs, champix®, zyban®, avec bien sûr l’accompagnement de rigueur ; ce qui laisse sous entendre tabacologue, psychologue, diététicien… Bref, l’usine à gaz habituel. La différence entre les deux groupes, ce fut l’argent. A un groupe, on n’a pas donné d’argent ; à l’autre, on en a donné. Je cite : « les plus persévérants sont arrivés à accumuler un total de 750 dollars au bout de douze mois ».

Là, comme j’aime bien faire du mauvais esprit, je me dis que cet argent a dû leur payer leurs clopes… Trop cool ! Et puis, en continuant ma lecture, je pense que ce n’était pas du mauvais esprit, mais la réalité parce que l’article annonce les résultats et là, je me dis que vraiment, c’est du grand n’importe quoi ! Au bout d’un an, parmi ceux qui avaient reçu de l’argent, ils étaient 15 % à ne pas avoir rechuté. Soit, lisez-moi bien, “trois fois plus que ceux qui n’avaient pas touché un centime !”… Bref, 15 % de résultats, pour eux, c’est un succès ! Quand je pense que dans les stages que nous organisons en entreprise, à un an, nous sommes à plus de 80 % de non-fumeurs pour ceux qui respectent le protocole, et au-dessus de 50 % si on prend l’ensemble des stagiaires s’étant inscrits la formation pour arrêter de fumer et que le monde médical, en France, ne veut absolument pas nous parler, pire que si nous avions la peste… je me dis que vraiment, le monde médical ne veut pas aider les fumeurs à redevenir des non-fumeurs heureux de l’être, mais veut les aider à rester des clients fidèles, soit de l’industrie du tabac, soit de l’industrie pharmaceutique…

Parce que, en plus, l’air de rien, les résultats montrent qu’au mieux, avec les patchs, les médicaments et tout le tintouin de l’accompagnement de soi-disant spécialistes, on arrive à 5 % de gens qui ne fument plus. Si cela, ce n’est pas un échec flagrant, patent, démontré, alors j’aimerais bien qu’on me dise ce que c’est ! Heureusement pour ces gens, que, contrairement au tabac, le ridicule ne tue pas…

Cet échec s’explique toujours pour une seule et même raison, que nous répétons inlassablement depuis cinq ans maintenant : il n’y a pas de dépendance au tabac et le fumeur n’est pas un malade.

Si vous êtes fumeur et si vous voulez vraiment arrêter de fumer, dîtes vous bien qu’arrêter de fumer n’est pas un problème mais une solution, même si tout le monde essaie de vous faire croire le contraire.

Avec notre livre, nous ne prétendons pas détenir la vérité, bien sûr, mais nous apportons des réponses aux questions que vous pouvez vous poser, et au moins, si vous ne deviez pas réussir à arrêter de fumer, vous devriez comprendre pourquoi vous pouvez fumer, ce qui ne serait déjà pas si mal !

Voir l’article sur doctissimo.fr