Mais pour quelles raisons ? On explique aux fumeurs qu’ils doivent arrêter pour éviter de tomber malade, pour éviter de mourir prématurément, et pour les motiver, on leurs présente la liste des bienfaits de l’arrêt du tabac. Super !
Mais les fumeurs - se sont les principaux intéressés dans cette histoire, il me semble - doivent comprendre que les bienfaits de l’arrêt ne sont que les “simples” conséquences bénéfiques de l’arrêt, mais surtout pas la et les vraies raisons pour lesquelles il faut absolument arrêter de fumer. Inversement, on pourrait dire que les méfaits dus à la consommation de tabac, ne sont que les “simples” conséquences du tabagisme. En aucun cas, un fumeur a bâti sa motivation sur les conséquences du tabagisme pour se mettre à fumer. En aucun cas, un fumeur n’est devenu fumeur pour attraper un cancer, par exemple, voire mourir plus vite.
Je dois, donc, avertir les fumeurs qui sont décidés ou qui ont le désir de cesser de fumer, et surtout qui veulent réussir, qu’ils ne doivent pas construire leur motivation pour arrêter de fumer sur les avantages, qui existent et qui sont bien réels, de l’arrêt de la cigarette. En quelques sorte, on pourrait dire que les avantages et les bénéfices de l’arrêt sont une partie d’une forme de récompense comme on pourrait dire, que les inconvénients et les problèmes liés à la consommation de tabac sont une forme de punition. Bien sûr, mes propos ne doivent pas être pris au premier degré. Ils ne sont qu’une métaphore pour souligner la nécessité de fonder sa motivation sur quelque chose de plus solide, de moins matérialiste pourrait-on presque dire, que sur les “simples” bienfaits. Non-fumeur, c’est un état, et redevenir non-fumeur, c’est une “philosophie”.
En résumé, si vous êtes fumeur, que vous souhaitez arrêter de fumer et que vous voulez échouer… Pensez très fort : “je veux arrêter de fumer pour améliorer ma santé !” (humour) Ce point important est, évidemment, développé dans le livre et nous vous donnons même la réponse qui nous paraît la plus juste et la plus logique. Et ce n’est pas simplement parce qu’il n’y a aucun avantage à fumer… La non existence d’avantage à fumer n’étant, elle-même, que la simple conséquence d’une loi naturelle et incontestable.
Bon ! Il n’empêche qu’il existe bien des bienfaits lorsqu’on arrête de fumer, et même si ce ne sont que de simples conséquences, il est important pour vous de les connaître. Vous connaissez déjà parfaitement les méfaits du tabac, c’est écrit en gros sur tous vos paquets de cigarettes.
En redevenant un non-fumeur, le corps se met, quasiment immédiatement - ce qui pourra être, très souvent et à tort, interprété comme un manque - en charge de réparer les dommages occasionnés par les années de tabagisme. A titre indicatif, cela pouvant varier d’une personne à l’autre, et à la condition que le fumeur ne fasse l’usage d’aucun médicament ni d’aucun substitut nicotinique, voici ce qu’il constatera lorsqu’il arrêtera de fumer :
- 20 MINUTES - la pression sanguine redevient normale, ainsi que les battements du cœur
- 8 HEURES - le taux de monoxyde de carbone et le taux d’oxygène dans le sang redeviennent normaux
- 2 JOURS - le goût et l’odorat s’améliorent(*). Entre 2 et 3 JOURS, certains médecins parlent même de 24heures, la nicotine est en quasi totalité éliminée du corps
- 3 JOURS - l’irritation des bronches(*) diminue, la respiration est plus facile, la capacité pulmonaire s’améliore
- 2 A 12 SEMAINES - la marche, les escaliers et le sport deviennent plus faciles
- 1 A 12 MOIS - la toux, la congestion des sinus, la fatigue et le souffle court diminuent
- 1 AN - les risques d’être atteint d’une maladie coronarienne diminuent de 50%
- …
Avec la nicotine contenue dans le tabac, la peau devient plus jaune, plus terne et moins souple. Heureusement, lorsque vous arrêtez de fumer, et très rapidement, la peau retrouve sa souplesse et sa coloration naturelle. Les cheveux profitent, également, des bienfaits de l’arrêt.
Sachez, aussi, que le tabac, contrairement aux idées reçues et comme toutes les drogues, est un puissant dépresseur. Pour votre information, il y a quatre fois plus de dépressifs chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. En redevenant non-fumeur, on retrouve calme et sérénité. Étonnant, non ?
* la perte de l’odorat, du goût et le mauvais fonctionnement des cils vibratiles des bronches chez le fumeur, sont dus à une propriété (bizarrement passée sous silence) très particulière du tabac et renforcée chimiquement par l’industrie du tabac, propriété que nous détaillons dans le livre.