Bayard jeunesse, coll. Millézime, 2009 - 348 pages - 11,90€
traduit de l'allemand par Florence Quillet
Mes Deux Allemagne est un roman plein de surprises, un roman avec des tiroirs, bref un roman dans le roman, et plus encore... Au début, la narratrice est une jeune adulte qui fait la connaissance d'un type dont le nom lui rappelle son propre passé, dans les deux Allemagne. En plus de sa propre histoire, c'est aussi celle de sa maman Rita et de sa tante Lena que Lilly va revivre et nous raconter. Un roman dans le roman, donc. L'histoire se tisse d'après les souvenirs et les flashbacks, pour un ensemble homogène et nécessaire pour dresser le portrait de cette famille tiraillée, déchirée par la carte géopolitique.
L'arbre de cette famille a du mal à se dessiner, les secrets sont encore présents, Rita a perdu son père très tôt, c'était un héros et c'est grâce à lui et à son amour pour Rita que sa mère a pu se sauver de l'Est pour se réfugier à Hambourg. Puis, Rita aussi décède, emportée par son cancer. Lilly se retrouve sans famille et va alors faire la connaissance de sa tante, qui vit dans l'autre Allemagne.
C'est un peu comme un coup de foudre entre la jeune fille et son aînée, mais l'heure des séparations sonne trop tôt et Lilly comprend qu'elle ne peut plus vivre sans elle et va prendre la décision de traverser la frontière pour vivre avec Lena.
A la fois oeuvre romanesque et ouvrage pédagogique, ce livre nous apporte un éclairage intéressant sur le climat pesant qui a longtemps régné sur cette parcelle d'Europe, un pays séparé en deux, des générations à jamais marquées, des familles chamboulées etc. Au centre, Lilly, treize ans, est encore trop jeune pour saisir toutes les nuances politiques, d'autant plus que sa propre mère était restée secrète sur son enfance en Allemagne de l'Est. C'est un peu le choc des cultures, une Wessi pour les uns, une Ossi pour les autres, bref Lilly conservera longtemps cette double identité, la preuve aussi d'un traumatisme certain, que les jeunes lecteurs tenteront aujourd'hui de cerner puisqu'on fête cette année les vingt ans de la chute du mur de Berlin (le 9 novembre).
Un très bon roman, écrit avec sensibilité et justesse, sans misérabilisme.
L'arbre de cette famille a du mal à se dessiner, les secrets sont encore présents, Rita a perdu son père très tôt, c'était un héros et c'est grâce à lui et à son amour pour Rita que sa mère a pu se sauver de l'Est pour se réfugier à Hambourg. Puis, Rita aussi décède, emportée par son cancer. Lilly se retrouve sans famille et va alors faire la connaissance de sa tante, qui vit dans l'autre Allemagne.
C'est un peu comme un coup de foudre entre la jeune fille et son aînée, mais l'heure des séparations sonne trop tôt et Lilly comprend qu'elle ne peut plus vivre sans elle et va prendre la décision de traverser la frontière pour vivre avec Lena.
A la fois oeuvre romanesque et ouvrage pédagogique, ce livre nous apporte un éclairage intéressant sur le climat pesant qui a longtemps régné sur cette parcelle d'Europe, un pays séparé en deux, des générations à jamais marquées, des familles chamboulées etc. Au centre, Lilly, treize ans, est encore trop jeune pour saisir toutes les nuances politiques, d'autant plus que sa propre mère était restée secrète sur son enfance en Allemagne de l'Est. C'est un peu le choc des cultures, une Wessi pour les uns, une Ossi pour les autres, bref Lilly conservera longtemps cette double identité, la preuve aussi d'un traumatisme certain, que les jeunes lecteurs tenteront aujourd'hui de cerner puisqu'on fête cette année les vingt ans de la chute du mur de Berlin (le 9 novembre).
Un très bon roman, écrit avec sensibilité et justesse, sans misérabilisme.
Comme dit l'éditeur : Ce livre émouvant met en scène l’antagonisme Est-Ouest vu par le prisme d’une famille, avec un luxe de détails proches de l’histoire vraie, et sans pour autant porter de jugement de valeur. C’est un bel hommage à la réunification de l’Allemagne.