Remire-Montjoly
A quelques kilomètres de Cayenne, Remire-Montjoly est la banlieue résidentielle fort agréable. C’est ici que l’on trouve les plus belles plages de sable de Guyane. L’anse de Montjoly est la plus réputée. La plage n’est jamais bondée comme en métropole. En face, les îlets de la Mère et du Père. Sur ces îlets minuscules furent installés les premiers bagnes de Guyane en 1852. Sur la plage de Montjoly viennent pondre les tortues marines. La ville compte quelques 18 800 habitants. Dès 1604, la ville appelée alors Armire fut la résidence principale des chefs d’expédition. Au début du XXe siècle, les réfugiés martiniquais de la catastrophe de la Montagne Pelée s’y installèrent.
Roura
A une trentaine de kilomètres de Cayenne en direction des marais de Kaw, voici Roura crée en 1675 par les Jésuites qui y implantèrent une paroisse. Le village est très bien entretenu, c’est l’un des plus beau village de Guyane. La commune est très étendue puisqu’elle englobe le village de Cacao situé à 6O km. La population comporte environ 2 000 habitants. La crique Gabrielle, les marais de Kaw, les chutes Fougassié et le village de Cacao font de Roura une destination incontournable.
Kaw et ses marais
Le village est isolé au milieu des marais. Si vous arrivez au dégrad de Roura sans avoir prévenu de votre arrivée… vous pouvez bien rester sur place et ne voir que l’embarcadère ! Le village de Kaw est à 10 minutes de pirogue, et Kaw n’est accessible que par l’eau. Les téléphones portables ne fonctionnent pas ici ! Avertis, nous avions décidé de passer les fêtes de fin d’année au milieu des marais. Nous étions donc attendus au dégrad. Après une heure de pirogue, nous foulions le plancher du carbet flottant réservé. Hourrah ! Prodigieux, au milieu de l’eau, des marais, un calme seulement rompu par les batraciens, quelques oiseaux… en nous balançant dans notre hamac. Dès l’aube, découverte de la faune et de la flore des marais toujours dans ce même silence fabuleux. Un héron décolle, un autre se pose, un poisson saute. Des yeux et des oreilles nous épient mais dans un très grand silence. A la tombée de la nuit, nous partons à la « chasse » aux caïmans noirs avec notre guide. Il saisit au passage un bébé, le prend dans ses bras pour nous le montrer, il y a des yeux à la surface de l’eau. Sa mère ? ses oncles ? ses cousins ? Sûrement, mais notre guide connaît les nids et se dirige rapidement vers eux sans faire le moindre bruit avec la barque.
Noël à Tagrera dans le Sahara, Noël dans le marais de Kaw, Noël sur une felouque en Egypte, sabler le champagne ici ou ailleurs quelle importance ? Je profite de l’instant présent. Les 100 000 hectares du marais sont une superbe réserve naturelle peuplée de hérons bleus, aigrettes, jacanas, canards, poules d’eau, caïmans et amphibiens que l’on observe la nuit tombée.
Cacao
Il faut toutefois admirer le travail accompli ici. A la place d’un ancien bagne, les vergers et les champs d’arbres fruitiers et de légumes ont remplacé la forêt vierge grâce au travail des H’mongs. Ce sont les H’mongs de Cacao qui alimentent le marché de Cayenne.
Vous irez rendre visite à la Matoutou, énorme araignée velue qui aime se promener sur les mains et les bras pour vous saluer. C’est sans risque ! Très sympathiques, vous les rencontrerez au petit musée du planeur bleu au milieu d’insectes, de mygales, etc.
Si vous vous trouvez au moment du Nouvel An chinois en Guyane, alors foncez à Cacao pour admirer les costumes sortis pour cette grande occasion.
Sabine
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