Avec le mois de novembre, le parti maoïste qui avait quitté le pouvoir il y a 8 mois a décidé d'y revenir en mettant la pression sur le gouvernement et les Népalais. La démocratie étant ce
qu'elle est dans le pays, pour ce faire entendre, il faut contraindre toute une population (concernée ou pas) à suivre le mouvement d'humeur sous peine de sanction. La police n'a aucune autorité
dessus, elle peut toutefois encadrer (sans interférer) les manifestations localisées.
Les maoïstes ont annoncé les manifestations de novembre non violentes…
Autres précisions, ces manifestations et protestations ne concernent pas les étrangers. C’est un moment idéal pour faire du vélo ou marcher
tranquillement sur les boulevards. La majorité des étrangers à Thamel ou en trekking ne s’aperçoivent de rien ou seulement à postériori en lisant les journaux ou en regardant les infos TV. Ils
risquent cependant d’être gênés dans leur déplacement motorisé et leurs achats. Il est évident également de ne pas se rendre dans les endroits où il risque d’y avoir des échauffements
d’esprit. D’une manière générale, si vous vous y retrouvez dedans par hasard, ne contestez pas. Ca ne sert à rien, vous n’irez pas plus vite et n’arrangerez pas la situation. Rester souple, tout
ce discute et faîtes celui qui ne savait pas.
Il existe divers types de protestation (politiques ou autres) :
- les localisés
- les bandha
- les blocades
Les localisées : elles sont spontanées et font suite à un événement immédiat. Elles matérialisent une réaction épidermique à un événement
(accident, parole politique, …). On les retrouve sur les axes routiers (en ville et à l’extérieur), à un carrefour, devant des bureaux gouvernementaux… Le but est de bloquer ou de gêner une
circulation ou les personnes (bureaux) afin de faire entendre son mécontentement ou l’injustice subit. Sur les axes routiers extérieurs (Katmandou – Pokhara par exemple), elles peuvent également
se compléter avec une demande d’argent (en cas d’accident avec décès). Elles sont quotidiennes mais isolées et ne gênent pas grand-chose (il suffit de les contourner).
Les bandha (ville morte) : C’est la même chose que les localisés mais à l’échelle d’une ville ou d’une région. Les magasins sont en apparence
fermés, les véhicules interdits. Le bandha est surtout politique. Les instigateurs plus nombreux (donc plus chauds) peuvent s’en prendre à ceux qui enfreignent le bandha en brûlant les véhicules,
en cognant, en caillassant. Il convient donc de ne pas enfreindre la chose. Les bandha avaient diminué avec la prise de pouvoir des maoïstes mais avec leur retour dans la contestation le
bandha refait surface.
Les blocades : C’est le siège d’un endroit (vallée de Katmandou) en bloquant tous les accès pour s’y rendre. Le but est de couper
l’approvisionnement en vivre et en carburant d’un lieu. Si elles étaient effectives durant les années rebellions (1996 – 2006), elles ne sont plus pour le moment d’actualités.
Concernant vos déplacements :
En cas de bandha, certains véhicules transportant les étrangers sont "normalement" autorisés à circuler (plaques d’immatriculation vertes ou avec panneau visible ayant l’inscription
"Pariatak matrey" - Seulement touriste en népalais). Des navettes aéroport/hôtels peuvent être mises en place. Il est très rare que l’aéroport soit coupé (cela peut arriver en cas de très grosse
colère). Il ne vous restera que la marche pour vous y rendre ou, dans l’extrême, en convois militaires (vu pendant la révolution de 2006).
Les bus et autres véhicules locaux ne circuleront pas (bien que des taxis non autorisés le fassent en multipliant le prix de la course par 10).
Bon séjour
Le Yeti