L’an 1 Des Débuts Difficiles

Par Corentino

Au début des débuts du commencement, avant tout, avant même le rien, il fallait bien qu’il y ait quelque chose ou quelqu’un pour faire que ça arrive. Mais ce genre de théorie métaphysique, car oui madame ce genre de question relève de la métaphysique, n’est pas abordée dans cette charmante comédie pour adolescents branchés ou pour adulte attardés. L’an 1 des débuts difficiles ne tient pas beaucoup rigueur de l’histoire, mais c’est bien amené donc nous n’en tiendrons pas rigueur au réalisateur.

Adam & Eve selon la bible américaine :)

C’est l’histoire de Bob, chasseur dans un village préhistorique. Bob n’est passionné que par deux choses, mettre en pratique les quelques notions de reproductions qu’il possède avec la plus belle fille du village et vivre l’incroyable destin de guerrier, explorateur qui lui est réservé, mais de préférence sans trop s’éloigner du village… L’élément perturbateur, c’est encore et toujours c’est enculé de serpent qui vient tenter notre ami bob en lui vantant les mérites du fruit de l’arbre de la connaissance. D’ailleurs petite parenthèse, si mes souvenirs sont bons, et là dessus, je suis prêt à mettre mon page rank au feu : pourquoi est-ce qu’Adam et Eve n’ont pas le droit à la connaissance ?? Et pourquoi, une fois qu’ils se sont fait la tarte aux pommes au goûter et la dernière sieste coquine dans les fourrés, ils se font éjecter manu militari du paradis ? C’est tout de même un bon argument pour se convertir à l’athéisme dès l’âge de raison ou au moins de l’adolescence…
Mais je m’égare, dans notre chère comédie d’obédience judéico américaine, (merci de ne pas attenter ni à ma vie ni au fil de commentaire de cet article, je ne sais même pas ce que signifie le précédent néologisme…) le brave chasseur Bob se fait éjecter du village. Heureusement, il est suivi par son fidèle compagnon Sancho !
Ils partent donc tous deux, bras dessus, bras dessous, la fleur à la lance, découvrir ce qu’il y a derrière la montagne (étant donné qu’à l’époque pré Aristote, la terre était évidement plate et composée de foultitudes de terre ayant pour ultime limite la prochaine montagne…) Et c’est ainsi que Bob et son fidèle ami parcoururent (et paf le beschrelle !) le monde et leurs destins furent si cocasses, saugrenus et exceptionnels qu’il fut narré de génération en génération dans les villages lors des soirées du samedi soir autour du feu..
Depuis l’apparition de la pilule du lendemain et des boites de nuit, ces séances d’histoire ont été en fait décalées au dimanche matin fin de matinée…


L’an 1 des débuts difficiles est, il est facultatif d’insister lourdement sur ce point, une comédie faite par et pour des Américains moyens. Je vous laisse tirer les conséquences d’une telle phrase.

Du gros, du lourd, du lard, du poilu, du ventru et du cul.

Inutile donc, de vous dire que j’ai adoré et que je vous le recommande chaudement. À regarder un soir après une rude journée de boulot, avec une bonne grosse pizza bien grasse et bien arrosée de sauce piquante, et son bon gros pack de binouses bien fraiches, histoire de s’assurer que le cerveau reste bien calé bien au fond du fauteuil.