Avant de commencer le match l'OL savait qu'un résultat nul était suffisant, malgré les déclarations et une composition offensive, c'est avec le frein à main que les Gones allaient jouer ce match. Cette prudence était étonnamment partagée par Liverpool qui ne se livrait pas. La première période allait être placée sous le signe de la malchance pour Antho Réveillère qui devait sortir dès la 17ème minute et pour Miré Pjanic qui devait laisser sa place à Ederson à la 39ème, deux joueurs de plus à l'infirmerie. Mais c'est Lloris qui allait être décisif avec trois arrêts de grande classe, à la pause le 0 à 0 était flatteur pour les Gones.
A la mi-temps, on se posait beaucoup de questions. La défense tenait bien avec Gassama concentré, un duo Cris Toulalan excellent et un Cissokho très bon. Par contre au milieu on ne reconnaissait pas Källström qui perdait beaucoup de ballons, Makoun très moyen et sans Miré l'OL ne sait pas faire vivre le ballon. En attaque le choix de Bastos coté droit à la place de Govou n'était pas une réussite et si Lisandro coté gauche permet de positionner Gomis en pointe il limite les débordements à un néant désolant et exaspérant.
Depuis quelques matches on louait le coaching de Claude Puel, sur ce match il n'allait pas être très inspiré, la prise de risque pour Antho allait limiter les possibilités de remplacement, mais c'est surtout l'absence de joueurs de provocation sur les cotés qui sautait aux yeux, surtout quand on voyait le manque d'expérience des deux latéraux de Liverpool. Laisser un Delgado ou un Govou sur le banc et insister dans l'utilisation de Bastos à droite restera une énigme pour la plupart des observateurs à l'image d'un Lizarazu sur TF1.
La deuxième mi-temps va être un mélange de poker menteur et du jeu du chat et de la souris. L'OL joue le nul c'est de plus en plus clair, les Reds attendent un exploit de Torrès visiblement à court de forme. A la 68ème Hugo fait un quatrième arrêt exceptionnel. Govou remplace Gomis à la 72ème, l'équipe est mieux équilibrée avec Lisandro à sa place préférée, qui se procure immédiatement une superbe occasion mais Reina est un bon gardien. C'est Babel qui va faire basculer le match en marquant un but magnifique à la 83ème minute. Ce but relance tout, mais cette année l'OL sait finir les matches et l'état d'esprit est là. Le Policier Cris monte dans le temps additionnel et le miracle arrive avec un but de grand buteur de Lisandro. Un but partout c'est le score final.
L'OL n'a pas fait un grand match mais il est qualifié, il reste deux matches pour assurer la première place. Le grand Liverpool, qui a été nettement mieux qu'au match aller, est au bord de l'élimination. On retiendra la grande solidarité Lyonnaise, mais c'est son gardien qui qualifie les protégés du président Aulas ce dernier pouvait, comme tous les supporters, pousser un ouf de soulagement à la fin du match. Dimanche l'OM va venir à Gerland pour un match tout aussi important, Clerc, Réveilllère et Pjanic probablement forfaits, on pourrait revoir Boumsong et enfin Toulalan au milieu de terrain où son absence fait clairement défaut.. Cette qualification présente l'énorme avantage de libérer les esprits pour l'objectif N°1 du club, le titre du champion.