La ministre allemande déléguée à la migration, aux réfugiés et à l'intégration, Maria Böhmer a rejeté la proposition de la Commission européenne d'une "carte bleue européenne" permettant d'attirer sur le sol européen les migrants hautement qualifiés. A ses yeux, "il n'est pas judicieux de créer une réglementation identique dans toute l'Europe pour la main-d'œuvre étrangère car les conditions d'accueil et les besoins sont très différentes selon les Etats membres".
"L'Espagne, par exemple, a besoin de beaucoup de main-d'œuvre pour des tâches simples. En Allemagne, par contre, on demande surtout de la main-d'œuvre hautement qualifiée", argumente Mme Böhmer. "Chaque Etat membre doit pouvoir prendre les mesures qui correspondent au mieux à ses besoins en main-d'œuvre et à la situation de son marché du travail". En Allemagne, le gouvernement vient d'assouplir les conditions d'entrée de manière ciblée pour répondre à un besoin particulier de main-d'œuvre. La mesure, applicable au 1er novembre, touche essentiellement les ingénieurs en provenance des pays d'Europe de l'est. Pour le reste, Berlin mise sur un effort de formation des salariés allemands (ou qui résident déjà en Allemagne). "Nous devons commencer par épuiser le potentiel des salariés […] qui vivent ici", indique Mme Böhmer.
De son côté, la Commission européenne propose d'instaurer une "Carte bleue" européenne favorisant une immigration de travail sélective vers l'Europe. Les ressortissants de pays extérieurs à l'Union européenne (UE) se verraient accorder un permis de séjour et de travail spécial s'ils disposent d'un contrat de travail, de revenus suffisants et d'une qualification professionnelle. Le revenu minimum a été fixé à trois fois le niveau du SMIC ou de l'aide sociale, la qualification requise à une expérience professionnelle de trois ans, équivalente à une formation professionnelle supérieure.
La durée de la "Carte bleue" serait d'abord limitée à deux ans. Mais ce permis de séjour et de travai pourrait ensuite être reconduit pour une durée au moins identique. Au-delà de cinq ans dans l'UE, la personne concernée se verrait attribuer un titre de séjour de longue durée et des droits socio-économiques comparables à ceux d'un ressortissant de l'UE. Pour éviter une fuite des cerveaux dans les pays en développement, la Commission européenne préconise, en outre, des normes de recrutement éthnique et des mesures visant à faciliter les migrations dites "circulaires" (incluant un retour).
Plus d'informations :
www.bundesregierung.de/nn_1264/Content/DE/Pressemitteilungen/BPA/2007/10/2007-10-23-boehmer-eu-blue-card.html
Sur la proposition de la Commission européenne (en français) :
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LES COMMENTAIRES (2)
posté le 14 décembre à 19:08
aidez moi pour immigrer en allemande
posté le 14 décembre à 19:01
je veu immigration en allemand