Elle est étrange cette histoire de cordon ombilical, non ??
Oui celui-là même qui est coupé à la naissance et qu’on met finalement beaucoup de temps à couper celui qui est plus virtuel, celui qui est ancré dans notre tête et notre coeur.
Je ne sais pas vous mais j’ai toujours eu du mal à couper le cordon avec mes parents, je ne vous parle même pas de mes relations avec mon fils - il est hors de question que je coupe quoique ce soit (pour le moment).
Mes parents s’en vont.
Ils partent à la retraite. Ils rentrent chez eux. Avec les leurs. Frères, soeurs, cousins, oncles et tantes, neveux et nièces. Sans nous. Les enfants, les français vont continuer à vivre leur quotidien, leur métro-boulot-dodo sans les week-ends où il fait bon de mettre les pieds sous la table et de se remplir la panse sans une once de culpabilité. Les parents, ça sert à ça non ?? A s’occuper de leurs petits même quand la vieillesse est bien là.
Mes parents vont me manquer. Ils partiront même avant de savoir s’ils auront un autre petit-fils ou une petite-fille. Biensûr, de nos jours, on peut appeler la Chine en illimité et sans coût supplémentaire. Et puis ils reviendront avant que le bébé n’arrive parmi nous. Mais bon. Ils s’en vont. Ils seront absents à Noel - mon premier Noel sans mes parents. Ils ne seront avec nous pour se souhaiter la nouvelle année. Mais ils auront enfin l’occasion de fêter la nouvelle lune, en Chine … Avec les pétards et les fêtes. Ils pourront enfin visiter leur pays qu’ils connaissent à peine. Faire du tourisme chez soi, dans sa langue. Et ils vont manger de délicieux plats. J’ai comme envie de partir avec eux.
Décidément. C’est dur de couper ce putain de cordon !!