Je l'annonรงais dans un post du 22 octobre : Hachette va vendre des e-books, oui, mais aux USA. Dans mon «oui, mais aux USA» je n'avais pas mesuré l'ampleur de la catastrophe !
Atterré, j'en prends la mesure aujourd'hui à la lecture de ce post sur 01.net : « Hachette se lance dans la vente de livres électroniques : Ronald Blunden, directeur de la communication de l'éditeur, commente l'initiative de vendre aux Etats-Unis en 2008 des versions numérisées des titres publiés par Hachette. La France attendra. » et surtout en écoutant cette interview BFM.
Ma conclusion (j'espère me tromper !) : pas très au point sur les readers, Ronald Blunden révèle une stratégie e-book timide avec une politique de prix à mon avis discutable, mais, surtout, il entérine la mise sous cloche du livre français : ne pas déstabiliser les libraires et caresser dans le sens du poil les générations de lecteurs traditionnels dont le nombre décroît, en négligeant le lectorat de demain des internautes (eux de plus en plus nombreux) et des digital natives. Au secours !
Tradition et innovation sont-elles inévitablement antinomiques ?