Une fois n'est pas coutume, certaines entreprises ont tout à fait compris que l'un des moyens de financièrement réussir la vie de sa société était de conserver le plus longtemps possible l'argent avant de le reverser.
Ou plus précisément, de récupérer un maximum de cash et de ne payer ses fournisseurs que le plus tardivement possible. Et retarder, retarder et retarder encore les paiements, histoire de s'assurer une trésorerie de bon aloi.
Dans un article du Wall Street Journal, on apprend que pour son troisième trimestre 2009, Amazon a réussi à allonger les délais de paiement de 63 jours en 2008 à 72 jours. Ce qui signifie, comme le note un analyste de Behind the Numbers qu'en théorie, le cybermarchand n'a pas payé ses fournisseurs sur les ventes réalisées à la mi-juin. Alors qu'elles ont augmenté de 28 % sur cette même période.
Et d'années en années, Amazon met de plus en plus de temps à régler ses fournisseurs, avec 49,25 jours de délais en moyenne sur 2003, contre 59 l'an passé et une moyenne pour 2009 qui tourne autour de 64,6 jours. Et forcément le flux de trésorerie a nettement augmenté, passant de 346 millions $ en 2003 contre 1,36 milliard $ en 2008. Et que son troisième trimestre 2009 avait été une franche réussite - notamment grâce au Kindle...
Une telle gestion de son capital est enviable, commente le WSJ, bien qu'elle reste risquée pour les investisseurs, attendu qu'Amazon ne peut pas conserver éternellement un tel modèle. Et quand cela s'arrêtera, la croissance risque d'en prendre un sacré coup.