A l’attention de Josette qui a préféré regarder Desperate Housewives sur la 6 pendant que, sur Canal, Marcel vibrait au rythme des exploits de Bordeaux face au Bayern, et plus généralement à l’attention de tous ses lecteurs qui l’ont raté, « Restons Correct ! » a le plaisir d’en rappeler les grandes lignes.
« Tout » a commencé en 1948 avec le blocus de la ville par les Soviétiques en vue d’obliger les Occidentaux à l’évacuer, à abandonner une population plus qu’inquiète au totalitarisme. Près d’un an de siège rendu infructueux par un pont aérien américain qui a ravitaillé la ville pendant plus de trois-cents jours avec au bout un message parfaitement clair pour Staline : touche pas à Berlin Ouest !
Trois ans plus tard en 1956, les Hongrois se verront administrer une sanglante piqure de rappel dans les rues et les faubourgs de Budapest.
Le résultat ne se fait pas attendre, privé de démocratie, le peuple vote avec ses pieds et s’exile massivement via Berlin, seul faille dans le rideau de fer. Les Allemands de l’Est y passent massivement à l’Ouest, la RDA se vide tous les jours un peu plus de ses cadres, de ses ingénieurs, de ses médecins, de ses techniciens, de ses ouvriers qualifiés et de leurs familles.
En Occident et notamment en France la propagande, relayée par les dirigeants communistes, explique sans rire et sans vergogne qu’il s’agit d’une mesure de légitime défense destinée à protéger ce paradis du socialisme qu’est la RDA des tentatives d’infiltrations et des menées subversives orchestrées par la CIA et les néonazis qui ont pris le pouvoir en Allemagne de l’Ouest, avec l’assentiment des valets usuels de l’impérialisme américain et du grand capital.
C’est depuis ce temps qu’un certain nombre de nos concitoyens doivent faire appel à tout leur esprit de tolérance pour ne pas sortir leur Taser quand ils croisent un communiste…
Les premiers à en profiter sont les Polonais avec la création puis la victoire de Solidarnosc, le syndicat libre de Lech Walesa. Tous les « satellites » vont suivre les uns après les autres à commencer par l’Allemagne de l’Est. Le « Mur de la Honte » tombera le 9 novembre 1989 sous une marée populaire et non-violente, encadrée comme elles le pouvaient par les églises luthériennes.