Copyright Sydney Morning Herald
C’était notre deuxième Melbourne Cup, cette fois vue de l’intérieur, avec nos collègues respectifs. Denis étant feignant, je vous raconterai la mienne qui s’est déroulée dans un pub sous 38 degrés.
Petit rappel : la Melbourne Cup est une série de courses hippiques très prisée en Australie, à tel point qu’à Melbourne ils en ont fait un jour férié. C’est l’occasion pour tout le monde de porter la cravate et la robe classe. On parie entre collègues ou au pub, on regarde les courses et on boit. Une institution dans le pays, au même titre que Noël.
Je n’étais pourtant pas jouasse la veille, lorsque le boss a annoncé qu’il fallait s’habiller pour l’occasion. Les tenus de la Melbourne Cup sont en général des robes aux couleurs criardes, aux matières satinées et aux coupes… boudinantes. Ajoutez à ce tableau au grand chapeau à plumes et des talons à paillettes… et vous obtenez le pur style fashionistique Australien (un jour je vous ferai un billet sur la mode Australienne).
Donc, la veille, je n’étais pas très pressée de participer à l’événement, car dans mon esprit de petite snobinarde : jeux d’argent + tenues vulgaires = le comble de la beaufitude.
J’ai donc tenté de cacher mon désintérêt complet par un gros sourire toute la journée, ouvert mon portefeuille pour glisser un billet dans la cagnotte et suivi toute la clique dans le pub du coin.
Autour des 15h (le début de la grande course), la circulation était quasi nulle. Tout Sydney s’est arrêté de travailler pour regarder le départ. Ambiance étouffante dans le pub dont la clim ne parvenait pas à abaisser la température au dessous des 30 degrés. Les filles ont toutes tenté de me convertir au plumeau dans les cheveux, les garçons avaient sorti leur cravate et avaient de grosses auréoles dans le dos.
Lors du départ, les cris et les rires de mes collègues m’ont un peu réveillée. Chacun a tenté de me transmettre à sa manière l’esprit de cette « fête », qui semble d’ailleurs être l’une de leurs préférées de l’année. Petit à petit, les conjoints se sont ajoutés à l’équipe et nous avons bavassé au point de ne pas voir le temps passer. Et puis finalement, l’alcool a eu raison de mes airs condescendants…
J’ai donc passé une bonne journée, ravie d’avoir fait cette expérience auprès de mes collègues, même si mon cheval ne m’a pas rapporté un sou. Suis rentrée à la maison après des litres de champagne ingurgités… mais suis restée digne… je n’étais pas en tenue de comtesse de Windsor ! (version cheap)