T'es pas beau quand tu pleures.
T'es pas beau.
Tout seul, debout, perdu dans ta chambre, à pleurer.
À quoi ça sert ?
Personne le sait.
Personne peut rien y faire.
T'es triste sans savoir pourquoi.
Tu te sens atrocement seul ?
On l'est tous.
Mais toi, tu pleures.
C'est comme un couteau de solitude qui te passe dedans aujourd'hui.
Dehors, presque toutes les feuilles sont tombées. C'est vraiment fini.
Alors, on dirait que c'est pire que tout.
T'es pas tout nu dans le froid, mais t'es glacé.
Et tu pleures.
Tu rêves d'un bon gros soleil dans le visage.
Mais ça te tirerait juste un sourire déjà disparu.
T'es pas beau, quand tu pleures. C'est ça le pire.
Mais, pleure. Si tu veux. Parce qu'il y a rien à faire d'autre.
Parce qu'il y a pas de bras assez grand pour te prendre maintenant.
Tu regardes par la fenêtre, le monde de l'extérieur.
On dirait que rien de tout ça existe ou que si ça existe, tout est insurmontable.
Si tu viens, je te prends, je te donne un baiser.
Je te donne tout ce que j'ai.
Et je te laisse pleurer, promis.
Même si t'es pas beau, t'es pas beau quand tu pleures.
Je t'aime, pour toujours,
et sans condition.