Il y a un peut plus d'un mois, c'était encore du jus de raisin prometteur
qui commençait sa fermentation en douceur dans la cuve en haut, au grès de ses levures indigènes, donc ceux, que les baies avaient apporté sur leur pruine. C'est le petit coté brumeux sur les grains, qu'on voit, quand les raisins ne sont pas maquillés par les résidus de trop de traitements à la vigne. Les nôtres étaient vierges cette année, le beau temps sec depuis le mois d'août nous avait dispensé de tout traitement, donc même pas une trace bleu-cuivre de bouilli bordelaise en 2009 - on c'est régalé à croquer les raisins à la vigne et en dessert à la maison, même pas besoin de les laver avant - c'est rare!
La couleur du jus est encore particulièrement profond cette année, cela montrait déjà le premier échantillon, au goût encore dominé par les sucres pas transformés - jus encore trouble, parce que la fermentation tient les levures et d'autres molécules en suspension et nos pigeages du chapeau de moût, qui remonte chaque jour en haut du jus dans la cuve, mélangent allègrement tout cela, pour une meilleurs extraction.
Et fière, comme tous les parents, j'ai porté ce bébé partout dans la maison, pour le présenter à son environnement pour les prochain 18 mois (une fois enfermé dans sa barrique à la cave, il n'aura plus trop l'occasion, de le voire).
rouge sur blanc
J'ai même joué à la devinette du compte de fée:
la réponse était sans équivoque:
c'est lui!
dans toute sa splendeur!