Les familiers de ce blog ont souvent croisé le nom de Levi-Strauss sur les différents articles. Notamment ceux qui ont été consacrés à l’étude de Vendredi ou la vie Sauvage de Tournier, fidèle élève du célèbre ethnologue.
Ainsi celui-ci intitulé « Elèves de Lévi-Strauss » rédigé en avril dernier et qui annonçait une série d’articles sur le Robinson revisité par Tournier, façon Lévi-Strauss :
« Homme, il faut se taire pour écouter le chant de l’espace qui affirme que l’ombre et la lumière ne parlent pas (ces gens méritent plus notre respect que notre curiosité : Monod).
C’est un proverbe touareg que cite en le commentant l’arpenteur de désert qu’était le grand Théodore Monod. Je relis en ce moment des pages de Claude Lévi Strauss dont la leçon essentielle pour les générations futures est dans la même veine.
C’est aussi la grande leçon du livre « Vendredi ou la vie sauvage », de son illustre élève Michel Tournier.
Les élèves apprécient en général cette œuvre que je ne me lasse pas d’étudier avec eux : au lycée, c’était la version « Limbes du Pacifique », au collège, c’est la version « Vie sauvage »…
Je souhaiterais terminer cet hommage simplement sur quelques phrases du maître, pillotées çà et là dans son œuvre :
« Le barbare, c’est l’homme qui croit à la barbarie »
« La civilisation mondiale ne saurait être autre chose que la coalition, à l’échelle mondiale, de cultures préservant chacune son originalité »
« Une humanité confondue dans un genre de vie unique est inconcevable parce que ce serait une humanité ossifiée »
« L’aube n’est que le début du
jour, le crépuscule en est une répétition »