GPTL, c'était mardi

Publié le 24 octobre 2007 par Bernard Suzat
La soirée rêvée d'Ascione
Après trois échecs, Thierry Ascione a remporté sa première victoire au GPTL alors que, dans le même temps l'OL, son équipe préférée, s'imposait à Stuttgart. Simon est également passé mais Clément, Mahut et De Chaunac ont été éliminés.
Il en rêvait et l'attendait depuis ce jour où il avait effectué le lever de rideau de la finale du GPTL avec Julien Benneteau.
Battu par Olivier Rochus en 2003 puis par Roddick en 2005 et par Soderling l'an dernier, Thierry Ascione a remporté hier soir sa première victoire devant les siens.
« Celle-là, je la voulais ! » déclara-t-il à 23H15 sur le court central du Palais des sports où le public fut, comme prévu, clairsemé, en raison de la diffusion d'un Stuttgart-OL qu'il ne put suivre que durant une mi-temps « sur ordi ».
Mais la conquête de son premier succès à Lyon valait bien qu'il abandonnât ses favoris en cours de chemin
Après avoir triplé la mise à Andrézieux, il a ainsi posé une belle cerise sur le gâteau confectionné en 2007, disposant logiquement d'un Tipsarevic qui ne put que retarder l'échéance mais céda sous ses coups de boutoir.
Il affrontera demain un Ljubicic qui a gagné la bataille insipide des cogneurs face à Querrey. Mais même si le Croate vise encore Shanghaï il n'aura pas à trembler. Au bras de fer, Ascione a lui aussi de solides atouts à avancer.
L'un disputait son vingt-septième match à Gerland. L'autre découvrait le palais des sports. Ce n'est pourtant pas celui qui connaissait le mieux les lieux qui sortit vainqueur de ce duel.
« Le résultat est logique » commenta Arnaud Clément, battu en début de soirée par un Benjamin Becker (19 aces) surtout connu pour avoir envoyé Agassi à la retraite.
Né il y a vingt-six ans l'« autre » Becker allemand a vécu en 2007 une saison contrastée. Finaliste à Bangkok, demi-finaliste à San Jose et Delray Beach il fut également battu quinze fois au premier tour, preuve que ce Becker-là peut être redoutable ou quelconque.
C'est malheureusement le premier que l'Aixois rencontra hier. « Je suis déçu, parce que je n'aime pas perdre, encore moins en France et encore moins à Lyon.
Mais il a parfaitement joué le coup » résuma Clément, qui n'a donc plus que le double pour sauver son séjour lyonnais.
Il le dispute avec un Mahut qui avait lui aussi rendez-vous avec la défaite hier. Opposé à l'Argentin Hartfield l'Angevin a pourtant obtenu deux balles de set dans la première manche et mené 2/0 dans la seconde. Mais ce fut insuffisant pour déborder son rival, qui affrontera Monaco au deuxième tour.
Vainqueur cette année à Buenos Aires, Poertschach et Kitzbuhel celui-ci a confirmé son excellente saison en souffrant, certes, face à De Chaunac mais en faisant honneur à son statut de « Top 20 ». Il sera un réel outsider dans une moitié de tableau fort ouverte.
« Lucky looser » l'Autrichien Marach et le qualifié colombien Falla ont en effet éliminé Seppi et Andreev, loin d'un court Central où Gilles Simon remporta en début d'après-midi sa première victoire à Lyon.
« Je suis très content parce qu'il manquait de repères après avoir été blessé à Bucarest » commenta Thierry Tulasne, coach du numéro 3 français qui a disposé d'un Pavel régénéré, et affrontera demain Benneteau.
Comme Ascione l'un et l'autre peuvent rêver, à l'inverse d'un Llodra qui a abandonné hier en double et pourrait bien déclarer forfait ce matin en simple
Luc Paganon
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