Aujourd'hui, l'Eglise englobe dans une même fête tous ses enfants parvenus au Royaume, absolument tous. Elle ne veut pas en omettre un seul. Mais quand elle en béatifie, c'est uniquement quelques-uns parmi cette multitude que nul ne peut dénombrer. À titre de délégués, représentatifs de tous les autres du même pays, du même métier, de la même époque ou du même état de vie. Et qu'elle ose donner en exemple au monde entier et pour tous les temps. « Rien ne nous assure que les saint canonisés soient les plus grands » (Thérèse de Lisieux).
Les saints officiellement proclamés tels ont déjà leurs fêtes réparties sur l'année. Alors celle-ci est, pour tous les autres, premièrement, la fête de des saints anonymes, enveloppés du manteau du silence, ceux dont nous ne connaîtrons jamais les noms sur terre ; ceux qui, totalement cachés aux yeux des hommes, demeurent encore un dans le secret du Père.
(Dans Missel Kephas 3, Fayard, 2000, p.
1303)