Rassurez-vous, il ne s’agit pas de vous infliger les images d’Yves Frémion et Noël Mamère en plein exercice de gymnastique au sol. Le grand écart dont il s’agit dans Auto bio, c’est bien celui – permanent – que doivent faire les farouches partisans du développement durable confrontés à la réalité de la vraie vie quotidienne de tous les jours. Pedrosa s’attaque à nouveau, après un premier tome paru en 2008 dans sa chronique du quotidien vert, à cette constante du militantisme politique qui touche encore plus les écolos pratiquants que les autres : la confrontation entre les principes et la (dure) réalité. C’est toujours aussi bien vu, bien senti et bien drôle et surtout – ce qui ne gâche rien - très beau!
Le monsieur n'a pas poussé la logique jusqu'à éditer son ouvrage en papier recyclé, avec des encres végétales, en étant exigeant sur le traitement des déchets de l'imprimeur... par crainte de n'être qu'une goutte d'eau verte dans un catalogue Fluide Glacial pas forcément très écolo. Mmouais... N'empêche, c'est bon, mangez-en!