Info ou intox, la rumeur circule allègrement dans toute la presse belge qui réagit comme si l’affaire était dans le sac : le Premier ministre Herman Van Rompuy serait très sollicité par les 27 pour accepter la charge de président du Conseil européen. Rumeurs et politique-fiction mais, finalement, pourquoi pas ?
Herman qui ?
Personnage discret, inconnu sur la scène politique internationale, il ne risque pas de faire de l’ombre à Barroso ni – encore moins - à qui vous savez. Fin négociateur doté d’un feeling politique hors du commun, rompu à l’art du compromis (spécialité belge), il rassemble sans doute les qualités réclamées par le casting.
Nouvelles turbulences en vue au royaume d’Albert II
Devenu Premier ministre, « un peu contre son gré », à la suite de la troisième débâcle Leterme en décembre 2008 (affaire Fortis), le « flamingant » s’est imposé en quelques mois comme gage de stabilité et de modération au sein du gouvernement fédéral où il est parvenu à se rendre quasi incontournable. Le voir partir pour l’Europe ouvrira la boîte de Pandore car il faudra le remplacer à un moment crucial de la législature avec le retour très attendu par la Flandre des questions institutionnelles et communautaires comme la réforme de l’Etat et le clou du cercueil : la scission de l’arrondissement électoral Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV).
Vous connaissez la chanson : gouverner n’est pas une sinécure en Ubuland.
A suivre.
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Le Monde évoque aussi le sujet. A lire ici l’article de JP Stroobants.
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