Il y' a tout d'abord eu l'affaire Hortefeux suivie de très près par celle éponyme de Frédéric Mitterrand. L'assaut raté du prince Jean sur l'EPAD, d'un ridicule absolu, est ensuite venue coiffer cette rentrée du symbole de ce quinquennat: la confiscation des pouvoirs.
La mi-mandat
La transgression des Rubicon idéologiques, symboliques et traditionnels de la république a lieu depuis bientôt trois ans sans que l'opinion n'ait réellement lâché le président. Les sondages se tassent désormais et le front national est en train de se refaire une santé. Le rapt habile de ses électeurs en mai 2007 est aujourd'hui un lointain souvenir. Le débat sur l'identité nationale, lancé par Eric Besson en contre-offensive, est peut-être une gigantesque erreur qui permettra à l'extrême droite de se souder à nouveau. Les régionales de mars 2010 nous diront si cette initiative n'était pas un peu trop téléphonée. L'UMP n'a guère le vent en poupe, puisqu'il vient de perdre 45000 adhérents depuis le début de l'année, et ça c'est un signe fort.
La nervosité semble de mise depuis le mois dernier. Le budget 2010 calamiteux marqué du seau de l'iniquité se confond un peu plus avec l'arbitraire de la suppression de la taxe professionnelle.
La formation de la cour
Il y' a les réalistes au sein de l'UMP, comme Alain Juppé ou Jean-Pierre Raffarin qui ont signifié assez fortement leur désaccord sur la méthode utilisée au sujet de la taxe professionnelle. Il y' a également Rama Yade et Bernard Kouchner en déperdition, qui naviguent difficilement entre intime conviction et le nécessaire collectif gouvernemental. C'est donc sur la fin de règne de l'éponge-Fillon que les voix et les ambitions se lâchent à nouveaux, devant le vide que représente l'après-régionales.
Henri Guaino, tout comme Eric Besson sont des candidats potentiels au poste de premier ministre d'ici au régionales. Ils font donc feu de tout bois, afin de montrer que leur ramage n'égale que leurs convictions ambitions. Henri Guaino, le conseiller spécial du président vient donc de fédérer 63 députés pour montrer qu'ils soutiennent un grands emprunts de 100 milliards d'euros afin de contrer les voix qui se font entendre sur l'état des finances publiques.
Nous assistons là à un évènement important, les pro-sarkozystes s'échinent à soutenir le président quel que soit le coût pour la collectivité. C'est la naissance du dogmatisme, non plus politique, mais passionnel au nom de l'ambition. La raison, et l'intérêt de l'état n'ont plus aucunes places dans les décisions prise depuis cette rentrée. Nous sommes désormais passé dans le domaine de la croyance et du dogme, sous peine pour les voix discordantes d'encourir les foudres Elyséennes, et l'éloignement.
Et c'est bien cela qui est maintenant TRES inquiétant.