Découverte cette lettre de Jean Ferrat sur Rézo.net où il est accusé d'antisémitisme par le Rédacteur de la revue l'Arche.L'affaire date mais je trouve qu'elle a sa place ici, sur ce blog.Pour comprendre plus exactement cette polémique, il faut connaître l'histoire, en cherchant bien sur le net on trouve cet article de Michel Collon qui explique en détail l'essentiel à savoir.
Voici les paroles de cette chanson qui ne me choquent pas outre mesure.Si dans ces paroles on arrive à y trouver des paroles antisémites, je crois que certains ont soit un esprit étriqué soit ce sont des fanatiques dangereux et sectaires !
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 26 juillet à 22:59
Accuser Jean Ferrat d'antisémitisme est odieux. Né dans une famille juive modeste, Jean Ferrat a connu les horreurs des persécutions nazies. Son père a été déporté et gazé. Comment oser dire que Jean Ferrat est antisémite ? C'est ignoble.
posté le 16 mai à 23:48
Jean FERRAT a perdu son père, qui s'appelait TENNENBAUM et qui était juif pendant la seconde guerre mondiale. En fait dans cette chanson Jean FERRAT évoque le sort de tous les déportés de la seconde guerre...lui reprocher d'avoir rédigé une chanson antisémite c'est tenter de ré-écrire l'histoire. Je pense que effecivement cette accusation lancée à Jean FERRAT émane de personnes manipulatrices et aux arrières pensées plus que douteuses. Pierre