Après avoir ouvert la chasse aux migrants...
Nous revoilà « l’identité nationale ». Plus que jamais, Eric Besson se fait le rabatteur de Nicolas Sarkozy sur les terres électorales de l’extrême droite.
L’initiative du ministre de l’Immigration sur « l’identité nationale » et « la fierté d’être français » relance le débat dans le pays sur les fondements idéologiques du sarkozysme.
République contre « identité nationale », accueil et droit d’asile contre « immigration choisie », co-développement contre Europe forteresse, égalité contre discrimination…
Et si, finalement, l’offensive de la droite menée au pas de charge par Éric Besson se retournait contre elle, en contribuant à une clarification idéologique salutaire sur les fondamentaux de la République ?
Après le tollé provoqué dans la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la résurgence de la notion même d’identité nationale, puisée dans les tréfonds de la droite la plus réactionnaire, la création inédite en République d’un ministère en charge de cette question semblait s’être banalisée avec le temps.
Besson, l'ultra-réactionnaire
Qu’est-ce, d’ailleurs, que « l’identité nationale? » Y a-t-il une bonne façon d’être français et une mauvaise, comme le sous-entend le lancement d’une campagne « d’instruction civique » pour les adultes et l’obligation faite aux mineurs de « chanter la Marseillaise »?