« A cette époque-là, la vie était simple et gaie »
L'histoire...
Joachim vit paisiblement à l'écart du monde avec ses parents. Mais un soir, ne parvenant pas à trouver le sommeil, ils remarquent des ombres qui semblent les attendre sur la colline en face... Ces dernières apparaissent sous la forme de trois cavaliers et s'évanouissent dès que l'on s'en approche. Ces 'choses' sont là pour Joachim. Son père aura-t-il raison de se battre contre l'inéluctable ?
Et alors ?
Je suis une BDquiche. Ma mini culture en la matière n'a pas évolué depuis que je suis sortie de l'enfance. Je me suis arrêtée à Asterix, Lucky Luke et Boule et Bil. Plus tard, j'ai découvert Cosey. C'était bien mais finalement pas pour moi. Une BD, c'est bien trop court, à peine je suis dedans que la dernière page est tournée. C'est alors que la blogosphère a su attiser ma curiosité et, pour l'instant, je n'ai pas été déçue. De là à avoir un coup de coeur, il ne faut pas non plus exagérer !
Et pourtant...
...moi, la BDquiche, suis encore hantée par ces pages à l'heure où je vous écris.
...autant j'aime le noir et blanc en photo, au cinéma, en couple, autant lire une BD sans couleurs exigeait de moi un effort supplémentaire. Ce fut pourtant obligatoire pour ce sujet.
...j'ai été au début dérangée par cet homme dont la virilité est caricaturée à l'extrême. Et puis, j'ai compris et ai trouvé l'idée belle. Celle d'un homme fort, solide, d'apparence indestructible, dévasté par la douleur et qui refuse d'accepter sans se battre.
Comment illustrer la perte d'un enfant ? Comment dessiner l'inracontable ? Cyril Pedrosa l'a fait. Un simple trait de crayon et c'est toute la puissance des émotions humaines que l'on prend en pleine figure. Les mots sont inutiles devant la volonté de ce crayon à tracer, affiner, épaissir afin d'exprimer la colère, la rage, ou la douceur du bonheur. Et la fin ! Le dessin devient totalement différent, pourtant c'est le même crayon !
Autant d'émotions en si peu de pages m'ont laissée complètement sur le carreau. Un conte onirique puissant qui m'a émue aux larmes. Merci Cyril Pedrosa pour cette leçon ! J'en reprends avec vous et en noir et blanc quand vous voulez.
Delcourt, 268 pages, 2009
Un avis parfait...
Bien d'autres avis mais voici un extrait de celui d'Arneau, qui s'y connaît bien mieux que moi :
« A travers cette histoire de famille persécutée par des ombres et obligée de se désagréger pour fuir, l’auteur fait passer bien des choses à travers son récit. Son histoire est centrée autour de l’amour entre un père et un fils, qu’il décrit de manière simple ou bien métaphorique mais toujours avec une grande sensibilité. Il y a même quelque chose d’universel dans ce récit plein de poésie et de fantaisie. C’est une histoire poignante et un bien beau livre qu’a réalisé Cyril Pedrosa. Voilà un petit bout de BD qui, mine de rien, se fera sa place parmi les grandes et pourrait vite devenir une référence. Laissez vous porter par ce récit qui vous chamboulera à coup sûr. »
Admirez comme le crayon voyage...
Par Theoma - Publié dans : BD - Communauté : Bibliophile et bédéphile
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