Depuis l’origine, la Communauté européenne a fait de la non-discrimination, de l’égalité hommes/femmes et de la défense des droits des femmes, une priorité de son action.
Le traité de Lisbonne renforce encore davantage la portée de l’égalité hommes/femmes en la rangeant parmi ses valeurs et ses objectifs (articles 2 et 3§3). Le traité sur le fonctionnement de l’UE intègre au surplus la question du genre dans toutes les politiques de l’Union européenne (article 8) La Charte des droits fondamentaux de l’Union élargit quant à elle le champ d’intervention de l’Union en matière d’égalité hommes/femmes à tous les domaines, au lieu des seules questions d’emploi, de travail et de rémunération.
Force est de constater que ces principes ne se traduisent pas dans la réalité politique. Si le Parlement européen et la Commission font une place relativement importante aux femmes, en revanche, elles n’accèdent pas, le plus souvent, aux plus hauts postes de responsabilité.
Le Conseil européen ne comporte en son sein qu’une femme. De plus et surtout, sur les quatre postes de hautes responsabilités de l’Union prévus par le traité de Lisbonne – président du Parlement européen, président de la Commission européenne, président stable du Conseil européen et Haut représentant pour les affaires étrangères – deux sont déjà pourvus par des hommes, et les noms des candidats le plus souvent avancés pour occuper les deux autres postes sont masculins.
Cette situation ne reflète pas l’évolution de nos sociétés en Europe et fait perdre à l’Europe une partie de l’image de promoteur des droits des femmes acquise notamment auprès des jeunes.
Cette discrimination prive les institutions européennes de femmes compétentes et présentes dans les responsabilités qui leur sont confiées.
Pour remédier à cette situation, les parlementaires européennes et la Vice-présidente de la Commission Margot Wallström, ont lancé une pétition pour demander le respect de la parité au sein de la Commission et pour les hauts postes de responsabilité prévus par le traité de Lisbonne.
Nous, femmes françaises de divers horizons, relayons cet appel et demandons le respect de la parité :
- au sein de la Commission et,
- au niveau des hauts postes de responsabilité prévus par le traité de Lisbonne.
Liste des premières signataires de la pétition :
Elisabeth Guigou, Noëlle Lenoir et Corinne Lepageont pris l'initiative de cette pétition qui réunit des femmes françaises de tous horizons :
Simone Veil – Première Présidente du Parlement européen (1979 - 1982)-
Nicole Fontaine - Présidente du Parlement européen (1999 - 2001)-
Catherine Lalumière - Vice-présidente du Parlement européen (2001 – 2004)-
Margie Sudre - Députée européenne
Pervenche Bérès - Députée européenne
Catherine Trautmann – Députée européenne
Marie-Jo Zimmermann – Députée, présidente de la délégation aux droits des femmes à l'Assemblée nationale
Michèle André – Sénatrice, présidente de la délégation aux droits des femmes au Sénat
Aude de Thuin - Présidente et fondatrice du Women's Forum
Véronique Morali - fondatrice de force femmes et de Terrafemina
Anne Hidalgo – 1ère adjointe à la Ville de Paris-
Dominique de la Garanderie - ancien bâtonnier, avocate au barreau de Paris
Sylviane Agacinski – philosophe
Laure Adler - Journaliste et écrivaine
Patricia Barbizet – présidente du conseil de surveillance du Groupe PPR
Mercedes Erra – présidente de BETC Euro RSCG
Agnès Touraine - Directrice du cabnier Act III Consultants