Magazine Culture
Tiens, revoilà, notre Miossec des beaux quartiers, cette tête à claques de Benjamin Biolay. Et force est de constater une fois de plus que son nouveau disque est plutôt bon. Alors, bien sûr, ça commence à être un peu toujours les mêmes recettes, ça sent parfois un peu la facilité et le dilettantisme, mais c'est normal vu que cette fois-ci le bonhomme n'a pas fait les choses à moitié en proposant ni plus ni moins qu'un double album de 23 titres. En tout cas, il nous la joue toujours trentenaire dépressif, pas sûr de lui et ne croyant plus en rien. Avec lui, on ne sait jamais si c'est du lard ou du cochon : dépressif oui, peut-être, mais difficile de croire que le gaillard soit réellement mal dans sa peau. Surtout avec les conquêtes féminines que la presse people lui prêtent. Obsédé, ça oui, il ne s'en cache pas. Il faut d'ailleurs sûrement l'être pour écrire un album entier à la fade (mais très belle, il faut bien l'avouer) Elodie Frégé. Pour en revenir à Miossec, son influence saute ici particulièrement aux yeux ("Si tu suis mon regard", "Tout ça me tourmente", etc), peut-être encore plus que celle de Gainsbourg. Quelques titres sortent du lot comme le magnifique morceau d'ouverture "La Superbe" - qui est d'ailleurs aussi le titre de l'album - ou le Bashungien "Night Shop" - la nuit je mange ? -. Bref, encore un très bon disque d'un artiste qui nous prouve une fois de plus, qu'il est bien difficile d'avoir de bonnes raisons de le détester. (Site officiel)
8/10
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LES COMMENTAIRES (1)
posté le 09 mai à 18:46
pffff; Benjamin Biolay puise ses sources dans la musique classique, Smith et New order, et dans le hip hop; aucun rapport avec Miossec.