«Un été italien» de Michael Winterbottom (Diaphana édition)
Sortie le 21 octobre
Si vous aimez les cartes postales, particulièrement les Italiennes, ce film est fait pour vous. On y voit la péninsule dans son bleu maritime et ce village accroché au rocher, comme le remarque notre héros avant que la caméra nous montre le dit village.
Si à tout hasard on n’avait pas compris.
La grande soeur Kelly ( Willa Holland ) découvre l'Italie et l'amour
Bon je me calme, car en réalité j’ai plutôt bien aimé ce film. Mais dieu qu’il est long à se mettre en route, qu’il est démonstratif, et pesant sur des scènes interminables, comme celle de l’ouverture où à force d’en rajouter on prévoit ce qui va arriver.
C’est d’ailleurs un film souvent prévisible (le regard insistant de la gamine sur les ouvriers sur l’échafaudage, ça sent la catastrophe…) et qui peine à trouver son sujet. Celui du deuil d’une famille américaine qui après la mort accidentelle de la mère décide de tout quitter pour gagner l’Italie. Comment le père, ( Colin Firth ) et ses deux filles vont-ils s’adapter à ce nouveau mode de vie, chacun portant en secret, et pour des raisons bien diverses, le poids de la disparition ?
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Voilà le vrai sujet du film, ce tourbillon fragile et troublant qui nous emporte dans l’intime, qui ne fait qu’effleurer la douleur, ou l’amour, là où Michael Winterbottom rend son propos le plus intelligible. Des regards échangés dans une lumière diffuse (un peu trop parfois), quelques paroles entendues sans la force des grands éclats et l’alchimie opère. Si le film centre son intérêt autour de la cadette hantée par le fantôme de sa mère , ce fil rouge c’est aussi celui de son aînée à l’heure d’une sexualité naissante, sexualité que s’interdit un père entièrement consacré à la protection de sa petite famille.
Ce joli canevas entre mélo et romance tisse une carte du tendre inhabituelle dans cette ville de Gênes que la caméra du réalisateur habite avec une insistance coupable. Non pas qu’il nous la rende indispensable (les balades en scooter ne sont pas celles de Nanni Moretti), mais cette façon de parcourir ces ruelles sombres et inquiétantes, avant de plonger dans le soleil des grandes places, situe bien les intentions de Winterbottom.
Qui prend un malin plaisir à brouiller les pistes visuelles, dans le dédale des quartiers peut-être mal famés, où l’illusion d’une mère disparue se joue des ombres et des mauvaises rencontres. Plus vraies que nature, car les figurants ici n’existent pas. Winterbottom a très souvent tourné avec une petite caméra «et bien souvent les habitants ne remarquaient pas que Michael nous filmait, avec eux».
Le réalisme à ce point évite l’écueil des premières scènes téléphonées et confère aux jeux des acteurs une spontanéité assez stupéfiante . C’est surtout vrai avec la petite Perla Haney-Jardine dont l’interprétation est doublée par l’insouciance de son jeune âge. Elle ne joue pas, elle est .
La grande soeur Kelly ( Willa Holland ) découvre l'Italie et l'amour
Bon je me calme, car en réalité j’ai plutôt bien aimé ce film. Mais dieu qu’il est long à se mettre en route, qu’il est démonstratif, et pesant sur des scènes interminables, comme celle de l’ouverture où à force d’en rajouter on prévoit ce qui va arriver.
C’est d’ailleurs un film souvent prévisible (le regard insistant de la gamine sur les ouvriers sur l’échafaudage, ça sent la catastrophe…) et qui peine à trouver son sujet. Celui du deuil d’une famille américaine qui après la mort accidentelle de la mère décide de tout quitter pour gagner l’Italie. Comment le père, ( Colin Firth ) et ses deux filles vont-ils s’adapter à ce nouveau mode de vie, chacun portant en secret, et pour des raisons bien diverses, le poids de la disparition ?
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Voilà le vrai sujet du film, ce tourbillon fragile et troublant qui nous emporte dans l’intime, qui ne fait qu’effleurer la douleur, ou l’amour, là où Michael Winterbottom rend son propos le plus intelligible. Des regards échangés dans une lumière diffuse (un peu trop parfois), quelques paroles entendues sans la force des grands éclats et l’alchimie opère. Si le film centre son intérêt autour de la cadette hantée par le fantôme de sa mère , ce fil rouge c’est aussi celui de son aînée à l’heure d’une sexualité naissante, sexualité que s’interdit un père entièrement consacré à la protection de sa petite famille.Ce joli canevas entre mélo et romance tisse une carte du tendre inhabituelle dans cette ville de Gênes que la caméra du réalisateur habite avec une insistance coupable. Non pas qu’il nous la rende indispensable (les balades en scooter ne sont pas celles de Nanni Moretti), mais cette façon de parcourir ces ruelles sombres et inquiétantes, avant de plonger dans le soleil des grandes places, situe bien les intentions de Winterbottom.
Qui prend un malin plaisir à brouiller les pistes visuelles, dans le dédale des quartiers peut-être mal famés, où l’illusion d’une mère disparue se joue des ombres et des mauvaises rencontres. Plus vraies que nature, car les figurants ici n’existent pas. Winterbottom a très souvent tourné avec une petite caméra «et bien souvent les habitants ne remarquaient pas que Michael nous filmait, avec eux».