Citoyens !
Que ce soit l’ajout de la fonction liste sur Twitter ou une tendance à la spécialisation des réseaux , David Armano souligne que les médias sociaux deviennent moins…sociaux :
« With groups, lists and niche networks becoming more popular, networks could begin to feel more « exclusive. » Not everyone can fit on someone’s newly created Twitter list and as networks begin to fill with noise, it’s likely that user behavior such as « hiding » the hyperactive updaters that appear in your Facebook news feed may become more common. Perhaps it’s not actually less social, but it might seem that way as we all come to terms with getting value out of our networks — while filtering out the clutter. »
Idée extrêmement intéressante qui rejoint les logiques de CRM, aussi dans nos connexions : il importe de dégager les utilisateurs « mauvais payeurs » et de se concentrer sur ceux qui rajouteraient de la valeur.
Scandaleux ?
Pas tant que ça, si on considère le monde réel tout court. A défaut de croire qu’on vit dans un îlot magique d’amitié (soit un gang bang géant lubrique et COOL), force est de constater que l’on se remet à s’isoler entre groupes affinitaires. C’est d’ailleurs la force d’un groupe social : être permissif pour ses membres, difficile d’accès pour les autres. L’enjeu étant donc pour nous citoyens de ne pas sombrer dans une logique d’enfermement total mais dans une logique d’inclusion non putassier : je peux être listé en tant que marketeur mais aussi en tant que #gouaillepolitique.
L’idée n’est donc plus de choisir son camp (territoire, notion dangereuse) mais de choisir son tag (notion temporelle, reliée à une activité ou une affinité). En clair : j’accepterais difficilement qu’on entre dans mon territoire, j’accepte plus aisément de partager un tag. Nous y reviendrons un autre jour.
L’ami [Eni_Kao] (qui me fait fouler un doigt chaque fois que je le cite ici) parle de tagging social :
« Ce regard extérieur est encore plus intéressant quand un même compte se retrouve dans deux listes réalisées par la même personne, qui classe ainsi la personne dans deux catégories. On est là face à une forme de tag social, qui permet une taxonomie plus complexe qu’en utilisant une unique étiquette. On peut ainsi se retrouver dans des listes politique, nouvelles technologies, et médias. »
Logique pourtant contre-intuitive a priori…