Bientôt une nouvelle salle de sports et de spectacles à Lyon ?

Publié le 24 octobre 2007 par Bernard Suzat
Photo J.M. Collignon
Les organisateurs du Grand Prix de Tennis ont présenté hier les grandes lignes de cette salle de 15 à 18 000 places, financée par des fonds privés, qui devrait accueillir une centaine d'événements par an. Quatre emplacements sont en concurrence
Le projet de construction d'une nouvelle salle de sports et de spectacles dans le Grand Lyon se précise. Après avoir rencontré Gérard Collomb le 12 septembre dernier, Gilles Moretton et Antony Thiodet ont présenté hier aux entreprises partenaires du Grand Prix de Tennis de Lyon les grandes lignes de leur projet.
Il s'agit de construire une salle multifonctionnelle d'une capacité de 15 à 18 000 spectateurs, qui pourrait accueillir aussi bien des compétitions sportives, que des spectacles sportifs ou des concerts. « Il faut que les temps de transformation soient courts. Cette salle devra pouvoir accueillir un match l'après-midi, un autre match dans la soirée et aussi un concert le lendemain », indique Antony Thiodet, directeur de Gones & Sports.
Mais au fait, où sera située cette salle ? C'est la principale incertitude.
Quatre emplacements sont en compétition : le Carré de Soie à Vaulx-en-Velin, le Puisoz à Véniassieux (là où l'OL a failli faire son Grand stade), Eurexpo à Chassieu ou Lyon Gerland (à la place ou à côté de l'actuel Palais des Sports). Lequel sera choisi ? « Notre choix de coeur serait le Carré de Soie, à cause de l'Asvel et de la proximité de Villeurbanne, mais l'initiative appartient aux collectivités locales », répond avec diplomatie Antony Thiodet. Le terrain du Puisoz serait également bien placé.
Pour le reste, Gilles Moretton ont déjà beaucoup étudié des salles similaires en Europe (Londres, Prague, Berlin, Belgrade), pour définir le profil de la future salle. « Elle devra être multifonctionnelle et modulable, pour accueillir des événements à partir de 3 000 personnes », précise Patrick Bayeux, universitaire à Toulouse, qui a déjà réalisé plusieurs études pour des villes françaises souhaitant créer de nouveaux équipements sportifs.
Mais la future salle devra aussi « avoir une jauge de 15 000 spectateurs minimum, si elle veut accueillir des championnats du monde de basket, de boxe ou de hockey », souligne Antony Thiodet.
Conçue pour les rencontres sportives, cette salle devra satisfaire aussi les organisateurs de concerts. Car ce sont les concerts qui seront la clé de la rentabilité de la salle. Selon ses promoteurs, la future salle devra tourner une centaine de jours par an minimum pour être rentable. « Avec le basket, le tennis et le hockey, plus des concerts, c'est très réalisable », estime le directeur de Gones & Sports.
Mais combien cela va-t-il coûter et qui va payer ? L'investissement pour la salle et ses annexes se situerait entre 75 et 100 millions d'euros, avec un délai de 30 à 40 mois pour la construction. Plusieurs investisseurs privés seraient intéressés. Par ailleurs de grosses recettes sont prévues en « naming » (achat du nom de la salle par une marque) et en location de loges aux entreprises à l'année. « 15 à 20 % seulement seront à la charge des collectivités locales », affirme Antony Thiodet.
Christian Hédou
chedou@leprogres.fr