Alain Veinstein recevait François Rannou et Jean-Pascal Léger, autour du quintuple numéro de l'étrangère, consacré à André du Bouchet ce lundi 22 octobre.
Une émission (Surpris par la nuit) toujours écoutable et enregistrable en ligne; la radio quand elle est probe, informée et intelligente. Une émission avec de larges extraits d'un entretien avec le poète (en 2000 à l'occasion de la parution de L'Emportement du muet), qui s'ouvre sur la lecture de A l'arrêt (le dehors /// le/tout petit/// du dehors lui-même ...) et qui se clôt par un entretien téléphonique avec Philippe Jaccottet tout en pudeur extrême (on se rapportera à Truinas, le 21 avril 2001 à la Dogana).
Point d'anecdotes, mais le sens d'une vie, sa cohérence (nonobstant l'ouvrage titré L'Incohérence qui marque la rencontre de François Rannou avec l'oeuvre à laquelle il rendit autrefois hommage dans la Rivière échappée (n° 8-9, 1997) et dont il souligne l'emprise sur des poètes de la nouvelle génération comme Elke de Rijcke par exemple) . Jean-Pascal Léger, dont on sait l'activité de galeriste donne parmi les multiples entrées possibles de ces 900 pages, les traductions par Jean-Baptiste de Seynes des textes de la période américaine, et nous invite à marcher du même pas (celui que rien ne désaltère) que Nathalie Brillant (Le moteur négatif d'André du Bouchet, le tome II, pp. 111-119).
©Ronald Klapka