L'ancienne Présidente du Parlement européen dit "se poser la question" de savoir si le Conseil constitutionnel, dont elle est membre depuis 1998, doit censurer le projet de loi Hortefeux
Simone Veil avec Nicolas Sarkozy en mars dernier
(c) AFP L'ancien ministre Simone Veil, membre du Conseil constitutionnel,et première Présidente du parlement européen élu au suffrage universel direct s'est dite opposée à Metz à l'amendement Mariani sur le recours à des tests ADN pour les candidats au regroupement familial alors que le projet de loi Hortefeux était adopté par le Parlement.Justifiant son opposition aux tests ADN "par principe davantage que pour une question de réalité", Simone Veil a estimé qu'"il y avait déjà aujourd'hui mille façons pour identifier les gens".
"Utiliser des tests ADN pour autoriser les gens à venir en France, c'est trop lourd comme méthode", a-t-elle ajouté lors de l'inauguration d'une salle portant son nom au lycée Robert Schuman de Metz.
Tout en rappelant son hostilité à "une immigration non contrôlée", Simone Veil a poursuivi: "Il y a des méthodes qui ne sont pas très bonnes. C'est une question d'image".
Elle a enfin estimé qu'elle "se posait la question" de savoir si le Conseil constitutionnel, dont elle est membre depuis 1998, devait censurer le projet de loi Hortefeux sur l'immigration.
Le Parti socialiste et le Parti communiste ont indiqué qu'ils allaient saisir le Conseil constitutionnel.